Le journal The Sun publie des photos du prince Harry nu

Malgré la demande de la famille royale britannique, le journal The Sun publie ce vendredi des photos du prince Harry nu dans un hôtel de Las Vegas. Il est le seul journal du pays à avoir osé.

La famille royale avait demandé à la presse de ne pas publier les photos polémiques, The Sun a décidé de passer outre. Le tabloïd, fleuron du groupe News Corps de Rupert Murdoch, a mis ce matin en une la photo la plus explicite : le prince Harry nu, cachant son sexe avec ses mains tandis qu’une femme, apparemment nue elle aussi, se cache derrière lui.

« Une situation absurde »

Pour se justifier, le journal met en avant « une situation absurde » : des millions de personnes à travers le monde ont déjà vu ces clichés du petit-fils de la reine Elizabeth sur Internet, et il serait illogique qu’ils ne puissent pas être publiés dans « le journal à plus grand tirage du pays, lu tous les jours par huit millions de personnes ». Dans un message vidéo diffusé sur le site internet du tabloïd, David Dinsmore, patron de la rédaction du Sun, affirme que la décision n'a pas été prise à la légère mais que cette affaire relève de « la liberté de la presse. Il s'agit que nos lecteurs puissent participer au débat sur l'homme qui est le troisième dans l'ordre de succession au trône, c'est aussi simple que cela », ajoute-t-il.

« Respect de la vie privée »

Le site Internet TMZ avait été le premier mercredi à diffuser deux photos du prince Harry nu. Elles auraient été prises lors d’une partie de « strip-billard » à laquelle, apparemment, le prince a perdu. La monarchie britannique avait invité la presse du royaume à ne pas publier ces photos au nom du respect de la vie privée. « Nous avons fait connaître notre point de vue au sujet de la vie privée du prince Harry, balaye un porte-parole de la famille royale cité par la BBC. Les journaux s'autorégulent et donc la publication de ces photos est une décision qui appartient en dernier ressort aux rédacteurs en chef ». Celui du Sun a tranché.

La rédaction, avec Reuters