Le Conseil de sécurité de l'Onu condamne la violence en Libye

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NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité de l'Onu a condamné mardi le recours à la violence en Libye et a demandé à ce que les responsables d'attaques contre des civils répondent de leurs actes.
Cet appel a été approuvé par les quinze membres du Conseil de sécurité au terme d'un journée de discussions sur la situation en Libye où, selon l'organisation Human Rights Watch, au moins 233 personnes ont été tuées ces derniers jours lors d'affrontements entre manifestants antigouvernementaux et forces de l'ordre.
Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, est confronté à une vague de contestation sans précédent. Dans un discours retransmis mardi à la télévision libyenne, il a affirmé qu'il ne cèderait pas le pouvoir, jurant de ne pas quitter son pays et s'est dit prêt à "y mourir en martyr".
Le Conseil de sécurité de l'Onu a demandé "la fin immédiate des violences et des mesures pour prendre en compte les demandes légitimes de la population."
Il a exhorté les autorités libyennes à agir avec retenue, à respecter les droits de l'homme et à permettre aux organisations de défense des droits de l'homme de pénétrer dans le pays.
Le gouvernement libyen doit respecter le droit au rassemblement, la liberté d'expression et de la presse, a-t-il ajouté.
"Les membres du Conseil de sécurité insistent sur l'importance de la responsabilité. Ils ont souligné la nécessité de faire répondre de leurs actes les personnes responsables d'attaques contre les civils", selon la déclaration.
Patrick Worsnip, Marine Pennetier pour le service français