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L'ONU appelle à une trêve de 72h près de Damas

Un Syrien observe un pilier de fumée s'élever au-dessus de la ville de Douma, près de Damas, le 23 mars 2017

Un Syrien observe un pilier de fumée s'élever au-dessus de la ville de Douma, près de Damas, le 23 mars 2017 - Sameer Al-Doumy, AFP/Archives

Pour parvenir à acheminer de l'aide dans la région de la Ghouta a proximité de Damas, l'ONU a appelé à une trêve de 72 heures. La région est soumise à un blocus du régime syrien depuis 2012.

L'ONU a appelé jeudi à une "pause" de 72 heures dans les combats dans la région de la Ghouta orientale pour acheminer de l'aide dans cette zone rebelle proche de Damas et soumise à un blocus du régime syrien depuis 2012.

"Nous avons besoin d'une pause de 72 heures dans la Ghouta orientale et nous en avons besoin ces prochains jours", a déclaré Jan Egeland, qui dirige à l'ONU le groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie.

Dans cette région, "400.000 personnes sont en train de souffrir, seules", a-t-il ajouté, déplorant le manque de médicaments et de vivres et les bombardements d'hôpitaux.

"Personne ne veut voir un autre Alep Est", en référence à cette autre ville syrienne où plus de 250.000 personnes ont été assiégées par les forces gouvernementales syriennes pendant des mois l'an dernier, a-t-il ajouté, à l'issue de la réunion hebdomadaire de ce groupe de travail.

Jan Egeland, chargé du groupe de travail de l'Onu sur l'aide humanitaire en Syrie, lors d'une conférence de presse à Genève le 5 janvier 2017
Jan Egeland, chargé du groupe de travail de l'Onu sur l'aide humanitaire en Syrie, lors d'une conférence de presse à Genève le 5 janvier 2017 © FABRICE COFFRINI, AFP

Une zone bombardé au gaz sarin en 2013

Lors de cette réunion, a indiqué Jan Egeland, "tout le monde était d'accord, y compris les Russes pour dire que la situation" dans la Ghouta orientale est "désastreuse et qu'un accord spécial est nécessaire".

La Ghouta orientale, soumise à un blocus du régime syrien depuis 2012, est régulièrement ciblée par de nombreux bombardements aériens et des tirs d'artillerie. Cette région est le dernier bastion de l'opposition au président Bachar al-Assad près de Damas. En aout 2013, la région avait subi un bombardement au gaz sarin, qui avait causé la mort de près de 1.400 civils selon les pires estimations.

La guerre en Syrie, qui a débuté en 2011, a fait plus de 320.000 morts et environ cinq millions de réfugiés dans la région ainsi que des millions de déplacés internes.

G.D. avec AFP