L'armée égyptienne tente de dégager en partie la place Tahrir

Des véhicules blindés et des camions de l'armée égyptienne ont tenter dimanche soir de dégager la place Tahrir, au centre du Caire, mais ont été submergés par les manifestants qui l'occupent depuis plus d'une semaine./Photo prise le 6 février 2011/REUTERS - -
LE CAIRE (Reuters) - Des véhicules blindés et des camions de l'armée égyptienne qui tentaient de dégager la place Tahrir, au centre du Caire, ont été submergés dimanche soir par les manifestants qui l'occupent depuis plus d'une semaine.
L'état-major cherche à persuader les contestataires, qui réclament la démission du président Hosni Moubarak, de quitter la place, point névralgique du trafic automobile dans la capitale, pour permettre un retour à la normale.
Selon des témoins, les militaires ont tiré en l'air lorsque les manifestants indignés se sont rassemblés autour des véhicules près du Musée égyptien, à l'issue d'une journée marquée par une atmosphère festive.
"Le lâche est lâche et les braves sont braves, et nous ne quitterons pas la place", a averti un manifestant d'une vingtaine d'années.
L'armée, qui a promis de ne pas recourir à la force, a limité samedi les accès à la place Tahrir et séparé les contestataires des autres. Certains manifestants ont campé en travers de la route des blindés pour les empêcher de bouger.
"Les manifestants ont beaucoup de doutes au sujet de l'armée", a reconnu un militaire interrogé par Reuters.
"Nous ne voulons pas qu'ils dorment en travers de la route", a-t-il poursuivi, ajoutant que du fil de fer barbelé allait être déroulé pour les en empêcher .
Les manifestants se sont installés en vue d'un long séjour sur la place et craignent de nouvelles attaques de la part des partisans du chef de l'Etat. Celles de mercredi ont fait 11 morts et un millier de blessés .
Maroua Aouad et Dina Zayed, Jean-Philippe Lefief pour le service français