Kenya : assaut final à Nairobi ?

Des tirs ont éclaté en provenance du centre commercial de Nairobi assiégé depuis 3 jours. Le commando islamiste qui a revendiqué l’attaque affirme encore détenir des « otages vivants ». Le bilan de l’attaque est de 62 morts.

La situation reste confuse à Nairobi après l’attaque samedi du centre commercial Westgate. Le gouvernement kényan avait affirmé lundi soir que tous les otages encore aux mains des islamistes avaient probablement été secourus. Il avait aussi affirmé contrôler le centre commercial.

Mais des tirs nourris ont été entendus mardi matin en provenance du centre commercial, tandis que le commando sur place annonçait qu'il tenait toujours « ses positions » en dépit des déclarations des autorités kényanes. A la mi-journée la police a annoncé qu'elle était en train de désamorcer les explosifs placés par les islamistes. Le gouvernement a annoncé que l'opération en cours était « proche de la fin ».

Une partie du toit du centre commercial s'est effondré après un violent incendie.

Un porte-parole de l'armée a aussi annoncé la mort de trois soldats kényans blessés au cours des affrontements de ces derniers jours.

« Encore des hommes armés dans le bâtiment »

Le commando islamiste armé qui a pris d'assaut samedi le centre commercial Westgate de Nairobi y détenait toujours mardi matin des otages « vivants », affirment sur leur nouveau compte Twitter les islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l'attaque.

Sur le même compte, les shebab ont également relayé une photo prise à partir d'une caméra de sécurité, et qui circulait sur internet, montrant selon eux deux des assaillants marchant dans le centre commercial.

Les islamistes ont également menacé le Kenya de nouvelles attaques si le pays ne retirait pas ses troupes de Somalie où elles combattent les rebelles depuis 2011, selon un enregistrement sonore posté mardi sur internet.

« Il y a encore des hommes armés dans le bâtiment », a confirmé un responsable du renseignement, qui a requis l'anonymat. Ce responsable, qui se trouvait près du complexe cerné par l'armée, a dit que les autorités ne savaient pas s'il y a avait encore des otages à l'intérieur.

L'attaque a fait au moins 62 morts, autant de disparus et près de 200 blessés.

La rédaction avec agences