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Jean-Marc Ayrault veut que "l'Etat de droit fonctionne en Turquie"

Jean-Marc Ayrault sur le plateau de France 3.

Jean-Marc Ayrault sur le plateau de France 3. - Capture d'écran de France 3.

Jean-Marc Ayrault s'est exprimé, dimanche sur le plateau de France 3, au sujet des suites internationales de l'attentat du 14 juillet à Nice et du putsch manqué en Turquie.

Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre, était l’invité du journal de la mi-journée de France 3 ce dimanche. Attentat de Nice, coup d’Etat manqué en Turquie, crise européenne, les questions auxquelles a dû s’atteler le pensionnaire du Quai d’Orsay étaient très nombreuses.

La guerre contre le terrorisme est "nationale, européenne et internationale"

Jean-Marc Ayrault, qui a appris l’action meurtrière du camion sur la Promenade des Anglais en arrivant en Mongolie où il se déplaçait alors, a d’abord voulu rappeler que "la guerre contre le terrorisme était à la fois une lutte nationale mais aussi européenne et puis internationale." Il se rendra ainsi, dès ce lundi, à un Conseil européen des ministres des Affaires étrangères de l’Union à Bruxelles et le 20 et 21 juillet il assistera à une conférence de la coalition anti-Etat islamique à Washington.

Jean-Marc Ayrault a ensuite recommandé de renforcer les contrôles aux frontières de l’Europe et du territoire nationale avant d’ajouter: "La liberté de circulation au sein de l’espace Schengen n’est pas remise en cause."

Erdogan ne bénéficie pas d'un "chèque en blanc" après le coup d'Etat raté

C’est le dossier turc, où les touristes sont nombreux à cette période de l’année et où vivent 10.000 Français, qui a ensuite retenu l’attention du ministre. Le rapatriement des ressortissants français n’est pas envisagé pour le moment bien que Jean-Marc Ayrault ait précisé que trois cérémonies du 14-juillet avaient été annulées en Turquie sur la base d’informations concordantes évoquant des menaces.

L’ancien maire de Nantes a condamné la tentative de putsch militaire… sans pour autant témoigner d’un grand enthousiasme à l’égard du président Erdogan: "Nous voulons que l’Etat de droit fonctionne pleinement en Turquie, ce n’est pas un chèque en blanc à Monsieur Erdogan." Le scepticisme du ministre s’étend à l’ensemble de la Turquie dont on relève régulièrement les ambiguïtés de son opposition à l’Etat islamique: "Des questions se posent (sur la fiabilité de la Turquie). Il y a une part de fiabilité et une part de suspicion."

R.V