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Italie: des policiers protestent contre les FFP2 roses fournis par l'Etat

Un policier porte un masque FFP2 coloré, le 14 janvier 2022, à Rome.

Un policier porte un masque FFP2 coloré, le 14 janvier 2022, à Rome. - Vincenzo PINTO / AFP

La semaine dernière, les forces de l'ordre italiennes ont eu la surprise - apparemment désagréable - de découvrir que bon nombre des masques FFP2 anti-Covid livrés à leur intention par l'Etat étaient roses. Une couleur incompatible avec l'exercice de leur autorité selon les syndicats policiers.

Face au Covid-19, le masque FFP2 s'est révélé être un outil de protection particulièrement efficace, que de nombreux fonctionnaires français, à commencer par le personnel de l'enseignement, ont réclamé au gouvernement. En Italie, des masques FFP2 ont d'ores et déjà été fournis par l'Etat à ses carabiniers.

Mais au moment de les mettre sur le nez, ceux-ci ont fait la fine bouche car un masque FFP2 sur trois est rose. Selon les policiers, le rose risque d'empêcher leurs concitoyens de les prendre au sérieux. 

Les syndicats y voient "une blague"

Antonio Serraino, représentant du syndicat des carabiniers FSP, a expliqué à France 3:

"Ce choix de nous équiper de masques roses n'aura pas notre accord. Franchement, on dirait une blague".

L'hostilité aux masques roses semble largement partagée côté syndicats. L'AFP a par exemple signalé dès samedi que Stefano Paolini, secrétaire général de l'organisation SAP, s'était fendu d'une lettre au chef de la police nationale pour s'en plaindre. Il y dénonçait des "dispositifs de protection d'une couleur excentrique par rapport à l'uniforme, et qui risquent de porter atteinte à l'image de l'institution", sollicitant des masques de "couleur différente (blanc, azur, bleu ou noir) et en tout cas conformes à l'uniforme". 

"Le respect pour l'uniforme ne vient pas des couleurs, mais du comportement et du travail des hommes et des femmes qui portent cet uniforme", avait toutefois contré Teresa Bellanova, vice-ministre des Infrastructures sur Twitter. 

Les forces de l'ordre italiennes vont devoir se faire une raison.

Robin Verner, avec AFP