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Grâce refusée pour Troy Davis, exécution prévue mercredi

Lors d'une manifestation devant le Bureau des grâces de Géorgie, à Atlanta, lundi soir. La justice américaine a refusé mardi d'accorder la grâce à Troy Davis, un homme de 42 ans condamné à mort par l'Etat de Géorgie et dont l'exécution par injection létal

Lors d'une manifestation devant le Bureau des grâces de Géorgie, à Atlanta, lundi soir. La justice américaine a refusé mardi d'accorder la grâce à Troy Davis, un homme de 42 ans condamné à mort par l'Etat de Géorgie et dont l'exécution par injection létal - -

ATLANTA (Reuters) - Troy Davis, Afro-Américain âgé de 42 ans, devrait être exécuté mercredi par injection létale, la justice de l'Etat de Géorgie...

ATLANTA (Reuters) - Troy Davis, Afro-Américain âgé de 42 ans, devrait être exécuté mercredi par injection létale, la justice de l'Etat de Géorgie ayant refusé mardi de le gracier.

Troy Davis a été condamné pour le meurtre d'un policier en 1989 à Savannah, en Géorgie. Son cas est devenu un symbole de la lutte contre la peine de mort, notamment parce que sept des neuf témoins de l'accusation se sont rétractés.

"Le Bureau (des grâces) a examiné l'intégralité des éléments de l'affaire et délibéré minutieusement sur cette base, après quoi décision a été prise de refuser la grâce", annonce l'institution dans un communiqué.

Parmi les options qui restaient encore à la portée des avocats de Troy Davis pour éviter son exécution, le recours au Bureau des grâces était la plus viable, selon deux juristes.

Troy Davis doit être exécuté mercredi à 19h00 heure locale (23h00 GMT) à la prison de Jackson (Géorgie). "Nous sommes déterminés à nous battre pour M. Troy Davis et pour la justice en Géorgie", a dit Raphael Warnock, pasteur de l'Eglise baptiste Ebenezer d'Atlanta lors d'une conférence de presse.

"Il faut être très clair: il s'agit une très grave violation des droits civiques et des droits de l'homme", a ajouté Warnock, dont l'église était autrefois dirigée par Martin Luther King.

Pour Anne Emmanuel, professeur de droit à l'université de Géorgie et conseillère d'Amnesty International aux Etats-Unis, "il ne semble plus y avoir d'option judiciaire solide à ce stade".

De nombreuses personnalités, dont le prix Nobel de la paix Desmond Tutu, se sont mobilisées depuis des années contre l'exécution de Troy Davis. Des dizaines de personnes ont manifesté lundi devant le bâtiment où se réunissait la commission chargée de se prononcer sur le sort de l'accusé.

L'affaire Troy Davis a donné lieu à de multiples recours et la Cour suprême des Etats-Unis avait demandé en août 2009 un autre procès pour examiner les nouveaux éléments et témoignages mis en avant par la défense. La justice de Géorgie avait confirmé la culpabilité de l'accusé un an plus tard.

Matthew Bigg, Marine Pennetier et Clément Guillou pour le service français