"Faiblesse"; "humiliation": la rébellion de Wagner en Russie à la une de la presse internationale

Une mutinerie qui a largement dépassé les frontières russes. Après une journée de rébellion armée spectaculaire au cours de laquelle le groupe Wagner et leur sulfureux patron, Evguéni Prigojine, a tenté de marcher en direction de Moscou, la situation est finalement revenue à la normale.
En début de soirée, les mercenaires, après un accord passé avec le Kremlin, ont commencé à quitter leurs positions, mais ont laissé Vladimir Poutine dans une position inconfortable.
La guerre à la porte de Poutine
Ce dimanche matin, la presse internationale s'est largement intéressée aux événements de la veille, qui ont fait la une dans différents pays.
"La guerre est à la porte de Poutine" titre ainsi le New York Post, qui agrémente sa première page d'une photographie d'un tank du groupe Wagner, orné des "Z" utilisés comme signe de reconnaissance de l'armée russe en Ukraine.

De son côté, le Washington Post titre plus sobrement. "En Russie, une révolte à la courte existence", peut-on lire, avec là encore une photographe d'engin militaire siglé du "Z".

De manière générale, la presse anglo-saxonne a très largement évoqué l'épisode de ce samedi. En Grande-Bretagne, The Sunday Times pointe ainsi un Vladimir Poutine "humilié par les mutins."

Pour The Independent, la journée peut se résumer ainsi: "mutinerie, grabuge et panique dans les rues de Moscou."

"Faiblesse"
Dans les pays européens, l'information a également été largement diffusée. En Allemagne, le Bild tire "Révolte contre Poutine", avec une photo de Prigojine et de plusieurs hommes armés.

En Espagne enfin, El Pais estime que "la rébellion de Wagner met en lumière la faiblesse de Poutine."

Après une journée de rébellion, Evguéni Prigojine a pris la direction de la Biélorussie et les poursuites contre lui seront abandonnées, a annoncé le Kremlin.