Soupçonné d'avoir embarqué Snowden, Morales a finalement pu décoller

Evo Morales en visite officielle au Kremlin, mardi. - -
Evo Morales a pu repartir. L'Espagne et la France ont autorisé mercredi le survol de leur territoire pour l'avion du président bolivien, bloqué en Europe depuis mardi soir. En cause: une rumeur selon laquelle il aurait emmené avec lui Edward Snowden, l'informaticien américain traqué par Washington.
Venant de Moscou où il avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel, Evo Moralez avait été forcé de faire escale à Vienne (Autriche), dans l'attente des autorisations de survol de la France, de l'Espagne et du Portugal. Son avion a finalement pu quitter l'aéroport de Vienne en fin de matinée.
Bien qu'il ait rapidement démenti, Evo Morales avait été contraint de passer la nuit à Vienne. "Je ne suis pas un délinquant!", s'était-il indigné. "Vous savez que selon les normes internationales, un avion officiel, un président a une immunité et c’est inviolable. C’est mon droit d’être dans quelque endroit du monde!"
La Bolivie, rare soutien de Snowden
Mais pourquoi une telle rumeur? Mardi, la Bolivie avait déclaré qu'elle étudierait la requête d'Edward Snowden si celui-ci demandait asile dans ce pays d'Amérique latine. L'ancien consultant de l'Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), recherché par Washington pour espionnage, était alors toujours caché, quelque part à Moscou, dans la zone de transit de l'aéroport. Et la plupart des demandes qu'il avait déjà effectuées venaient d'être rejetées.