Licenciée après s'être plainte sur Facebook, elle gagne son procès

L'employeur de la salariée a été condamné à lui verser huit mois de salaire - -
Si Facebook et le monde de l'entreprise sont loin de faire bon ménage, certains licenciements peuvent être jugés abusifs. C'est le cas d'une employée d'une banque danoise qui avait insulté ses clients sur son compte. Contre toute attente, cette dernière a gagné son procès.
Submergée par les demandes de dernière minute le 28 décembre, dernier jour ouvrable de l'année au Danemark, la salariée était allée s'épancher sur le réseau social.
Dénoncée par un collègue
"En vacances! Allez en enfer, vous qui vous souvenez de placer votre argent sur les comptes d'épargnes des enfants et les comptes retraites le dernier jour ouvrable de l'année ! Il y a 364 p...s d'autres jours dans l'année où vous pouvez appeler pour ça" avait-elle écrit sur son compte.
Un collègue avait pris une capture d'écran de son statut et l'avait montré à leur employeur le 3 janvier. La râleuse avait alors été immédiatement licenciée.
Un tribunal d'arbitrage a conclu qu'un avertissement aurait suffi, et a condamné la banque à lui verser presque huit mois de salaire.
"Une sanction disproportionnée"
Le collègue a plus tard refusé de témoigner, ce qui a sans doute plaidé en la faveur de la personne licenciée, a indiqué son syndicat, la Fédération des services financiers, dans un communiqué qui ne nomme pas la banque.
La femme s'est rendu compte qu'elle avait commis une faute mais a estimé que la sanction était disproportionnée. "Si on peut seulement écrire que c'est une agréable journée ou que ses enfants sont beaux, alors ça n'a pas de sens", a-t-elle dit, citée par le syndicat.
"Cette affaire m'a appris qu'on a beau essayer de rendre son profil le plus privé possible, on ne peut pas se protéger contre ceux qui le mettent dans le domaine public", a-t-elle ajouté.