Licenciée pour avoir trop consulté son profil Facebook

Licenciée pour avoir trop consulté Facebook sur son lieu de travail, elle a retrouvé du travail depuis - -
Cela devient une (mauvaise) habitude. De plus en plus de salariés jettent, presque instinctivement, des coups d'œil à leur profil Facebook sur le lieu de travail. Mais des connexions trop fréquentes peuvent conduire à un licenciement...
L'employée d'une agence intérim d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques) a eu la mauvaise surprise de se faire renvoyer pour usage abusif du réseau social durant ses heures de travail, rapporte le quotidien Sud Ouest.
Au début de l'été, la cour d'appel de Pau a validé le licenciement de cette employée. Les juges lui reprochent "des connexions très fréquentes, durant les heures de travail, à des sites communautaires tels que Facebook".
Facebook, un site de vente de lingerie
Quelques connexions à Facebook ne sont pas un motif suffisant pour licencier un employé. Mais la chargée de recrutement ne s'adonnait pas seulement à ça. Elle consultait quotidiennement sa boite mail personnelle et fréquentait assidûment un site de vente de dessous féminins. Sa seconde activité consistait à vendre de la lingerie sur le net, parfois sur son lieu de travail.
Mais ce n'est pas l'unique fait de se connecter à Facebook qui lui est reproché, affirme Me Eric Bourdeau, avocat de l'agence intérim. Son employeur l'accuse "d'en avoir abusé à des moments où elle était payée pour d’autres tâches qu’elle n’accomplissait pas", explique-t-il à Sud Ouest.
Un jour d'absence, elle laisse son ordinateur allumé, son patron en profite pour consulter l'historique des sites visités. Il découvre ses autres activités, la convoque dans la foulée et décide de la licencier.
La salariée a retrouvé du travail
La salariée a saisi les prud'hommes de Bayonne, contestant son renvoi. Procédure récompensée, l'instance juridique qualifiant son renvoi de "licenciement sans cause réelle et sérieuse". Mais son employeur n'en reste pas là. En appel, il fournit à la cour des captures d'écran de l'ordinateur concerné.
Les juges donnent, cette fois-ci, raison au patron. "Les connexions quasi quotidiennes, à plusieurs reprises dans la journée démontrent que Mme X ne pouvait se livrer à son travail au sein de l’agence", écrivent-ils dans leur arrêt rendu le 13 juin.
Contactée par RTL, l'avocate de la salariée affirme que "la cour d'appel n'a pas pris en compte l'ensemble des éléments. Les connexions étaient de faible durée, dans un usage raisonnable et certaines intervenaient alors que l'employée n'était pas à son poste de travail".
La salariée, qui a retrouvé du travail, a indiqué ne pas se pourvoir en Cassation.