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Le pape les a ramenés de Lesbos, une famille de réfugiés le remercie

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Trois familles musulmanes de réfugiés syriens sont revenues de l'île grecque de Lesbos avec le pape François ce samedi. L'une d'entre elles, profondément touchée, a tenu à le remercier publiquement pour "ce beau geste".

Ils l'espéraient depuis le 4 décembre dernier. Nour, Hasan et leur enfant Riad ont débarqué en Italie samedi. Mais ce à quoi ils s'attendaient moins, c'était de recevoir de l'aide du chef de l'Eglise catholique. Cette famille de réfugiés syriens musulmans fait partie des trois à avoir été ramenées de l'île grecque de Lesbos par le pape François. Profondément touchée, elle a tenu à remercier publiquement le souverain pontife, même si les autorités grecques et italiennes avaient évidemment été tenues au courant de la démarche.

"Je voudrais remercier le pape pour tout ce qu'il a fait pour nous. Je voudrais le remercier pour ce beau geste, car aucun homme religieux musulman ou aucun dirigeant arabe n’avaient fait le même geste", a déclaré Nour Issa, la mère de famille.

Cette réfugiée a déjà commencé à apprendre la langue pour s’intégrer au mieux en Italie. Ensuite, elle et son mari tenteront de trouver un emploi et de commencer une nouvelle vie, loin de la guerre. Quant à leur petit garçon, il a été inscrit dans une école de Rome pour les élèves étrangers.

L'exil ou la guerre

La famille Hissa a donc quitté l'enfer syrien il y a quatre mois. Après des années de conflit, c'était devenu vital.

"La Syrie n’était pas un environnement paisible pour notre enfant. Nous voulions qu’il grandisse dans un environnement tranquille comme nous l’avons fait avant lui", témoigne la réfugiée syrienne.

Leur parcours a depuis été chaotique. Nour et Hasan ont dépensé plus de 5.000 dollars (soit plus de 4.400 euros) pour payer des passeurs et se rendre en Turquie avec leur fils. Comme de nombreux migrants, cela faisait désormais un mois que les trois réfugiés étaient bloqués sur l'île de Lesbos. Les frontières vers l'Europe deviennent de plus en plus hermétiques et les renvois en Turquie sont quotidiens.
P. P. avec Benjamin Dubois