L'Irlande fait évoluer sa loi anti-avortement

Le gouvernement irlandais devrait annoncer mardi une série de mesures assouplissant la loi. Une première qui interviendrait sept semaines après la mort d'une jeune indienne à qui on avait refusé l'avortement.

Sept semaines après la mort d'une Indienne de 31 ans dans un hôpital irlandais, à qui on avait refusé l'interruption de sa grossesse alors qu'elle faisait une fausse couche, le gouvernement irlandais a annoncé qu'il allait déposer un projet de loi quand la vie de la mère est en danger.

"La législation doit définir clairement quand il est possible de mettre fin à une grossesse, c'est-à-dire quand il y a un danger réel et substantiel pour la vie - ou la santé- de la patiente et quand ce danger ne peut être écarté qu'en mettant un terme à la grossesse", a indiqué le département de la Santé dans un communiqué.

Les médecins irlandais se trouvent actuellement dans un certain flou, face à une législation qui autorise déjà à pratiquer l'IVG, si la "vie" de la mère est en danger, mais pas s'il ne s'agit que de sa "santé".

Septicémie

Ces dernières semaines, trois débats ont eu lieu au parlement irlandais sur le sujet -très sensible dans le pays- après la publication d'un rapport d'experts et la mort de Savita Halappanavar.

Savita Halappanavar était enceinte de 17 semaines quand elle s'est présentée le 21 octobre à l'hôpital universitaire de Galway. Après avoir été informée par les médecins qu'elle était en train de faire une fausse couche, elle a demandé à plusieurs reprises que l'on mette un terme à sa grossesse. Le médecin avait alors refusé, arguant que le coeur du foetus battait toujours. Ce n'est que le mercredi que le coeur du foetus s'est arrêté et que les médecins ont pratiqué l'IVG. La jeune femme est finalement décédée de septicémie dans la nuit du samedi au dimanche 28 octobre.