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Italie

"Nous avons eu peur": un séisme de magnitude 4,4 près de Naples, pas de blessés à déplorer

Des pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025.

Des pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. - CIRO FUSCO / ANSA / AFP

Dans la nuit de mercredi à ce jeudi 13 mars, un séisme de magnitude 4,4 a secoué l'Italie dans la région napolitaine. Des dégâts légers ont été observés, comme le rapportent les médias locaux.

Un séisme de magnitude 4,4 a frappé dans la nuit de mercredi à ce jeudi 13 mars la zone des Champs phlégréens, près de Naples, sans faire de blessé grave ni de gros dégâts mais suscitant la panique des habitants de cette métropole du sud de l'Italie.

La secousse principale a été enregistrée à 01h25, à 2,5 kilomètres de profondeur, a annoncé l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été suivie d'une série de répliques de moindre intensité, "d'une magnitude maximale de 1,7", a précisé lors d'une conférence de presse une responsable de l'Observatoire du Vésuve, Francesca Bianco.

"Ressenti plus fortement dans la ville"

Des photos et vidéos publiées par les médias italiens montrent des voitures recouvertes de cailloux et de débris, des maisons fissurées, un plafond effondré et des habitants paniqués sortant dans les rues en pleine nuit.

La Première ministre Giorgia Meloni a affirmé suivre l'évolution de la situation en contact avec les services de la protection civile.

Le séisme "a été particulièrement intense, semblable à celui d'il y a quelque temps (en mai 2024), mais avec un épicentre plus proche de Naples, donc il a été ressenti plus fortement dans la ville", a expliqué le maire de Naples Gaetano Manfredi sur la radio RTL.

"La situation est sous contrôle", a-t-il assuré, reconnaissant qu'"évidemment ce sont des moments où les gens prennent peur".

Des dégâts matériels ont été rapportés dans plusieurs quartiers, notamment à Bagnoli, quartier balnéaire situé dans l'ouest de Naples, où le clocher de l'église a été légèrement endommagé et où les écoles resteront fermées jeudi.

"Nous avons peur"

Selon le maire de Naples, une femme a été légèrement blessée à Bagnoli par l'effondrement d'un plafond: elle "a été secourue par les pompiers, mais elle a subi seulement des écorchures". Quelques autres personnes ont reçu des éclats de verre.

"On ne peut pas continuer comme ça, on ne peut pas dormir, nous avons peur", a confié dans la nuit un habitant de ce quartier à l'agence Local Team.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, en mai 2024, était déjà de magnitude 4,4, une intensité inédite en 40 ans.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs phlégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.

Tom Kerkour avec AFP