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Espagne

Marée noire du Prestige: les trois accusés "blanchis" pour le naufrage

Des volontaires enlèvent le fuel dégorgé par le Prestige, le 27 novembre 2002, au port de Camelle, en Espagne.

Des volontaires enlèvent le fuel dégorgé par le Prestige, le 27 novembre 2002, au port de Camelle, en Espagne. - -

Le tribunal de Galice a estimé que les trois membres d'équipage, qui risquaient entre cinq et douze ans de prison, devaient "être blanchis" du naufrage qui a provoqué la plus grave marée noire de l'histoire de l'Espagne.

La justice espagnole a blanchi ce mercredi l'équipage du pétrolier Prestige, dont le naufrage avait provoqué la plus grave marée noire de l'histoire du pays. Les trois accusés, dont le commandant grec du navire, risquaient entre cinq et douze ans de prison. Dans cette affaire, le gouvernement espagnol a aussi été blanchi.

Le 13 novembre 2002, le Prestige, un pétrolier libérien battant pavillon des Bahamas et chargé de 77.000 tonnes de fuel, avait subi une voie d'eau en pleine tempête au large de la Galice. Il avait sombré six jours plus tard, à 250 kilomètres des côtes, par près de 4.000 mètres de fond.

Il avait alors craché un fuel épais et visqueux qui avait pollué plus de 1.700 kilomètres de littoral, en Espagne, mais aussi au Portugal et en France.

Le commandant condamné pour son refus du remorquage

Lors du procès qui s'est achevé en juillet, le parquet avait requis entre cinq et douze ans de prison à l'encontre du commandant grec du navire, Apostolos Mangouras, du chef mécanicien, Nikolaos Argyropoulos, grec lui aussi, et du directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors.

Mercredi, le tribunal de justice de Galice a néanmoins estimé que les trois hommes devaient "être blanchis" du naufrage du navire. Le commandant Apostolos Mangouras a néanmoins été condamné à neuf mois de prison pour avoir refusé le remorquage de son navire avant le naufrage.

M. T. avec AFP