Un Britannique condamné à au moins 15 ans de prison pour avoir poignardé sa fille de 14 ans

Une voiture de police dans le Nord de l'Angleterre. (illustration) - PAUL ELLIS / AFP
Le Britannique Simon Vickers a été condamné ce lundi 10 février à la prison à vie, avec une incarcération d'au moins 15 ans, pour le meurtre de sa fille, rapportent les médias britanniques, dont la BBC. Scarlett Vickers est morte à 14 ans en juillet dernier, poignardée par son père dans leur maison de Darlington, dans le nord-est de l'Angleterre.
Au Royaume-Uni, toute personne jugée coupable de meurtre est condamnée à la prison à vie et la justice fixe une durée minimum d'incarcération. Lors du procès, Simon Vickers et sa femme ont plaidé l'accident, affirmant qu'il "jouait" à se bagarrer avec sa fille lorsqu'il a lancé une paire de pinces vers elle, avant de s'apercevoir qu'elles avaient retenu un couteau de cuisine qui a tué l'adolescente.
Des explications qui n'ont pas convaincu le tribunal pénal de Teesside, qui a reconnu Simon Vickers coupable de meurtre fin janvier. Selon le Guardian, le juge qui a prononcé le verdict a estimé que Simon Vickers a tué sa fille dans un accès de colère. "Scarlett n'avait que 14 ans, c'était une fille normale et en bonne santé qui avait une longue vie devant elle lorsqu'elle a été interrompue par vous", a-t-il déclaré.
"Un vendredi soir familial ordinaire et heureux est devenu une tragédie en l'espace de quelques secondes à cause de ce qui a dû être votre perte de sang-froid".
Un scénario "pratiquement impossible"
Les déclarations de Simon Vickers ont été mises à mal lors du procès par une médecin légiste. Jennifer Bolton a affirmé qu'il était "pratiquement impossible" que la plaie qui a tué Scarlett Vickers ait été causée par un couteau lancé, et que l'arme avait dû être tenue "fermement" pour causer une telle blessure.
"Nous ne saurons peut-être jamais précisément ce qui s'est passé dans cette cuisine, mais nous pouvons être certains que rien ne justifie ce qu'a fait Simon Vickers", a déclaré lors du procès le commissaire Craig Rudd, qui a dirigé l'enquête pour la police de Durham, cité par les médias britanniques. "S'il n'avait pas pris ce couteau, Scarlett serait encore en vie aujourd'hui", a-t-il ajouté.