Royaume-Uni: la police dit avoir retrouvé "une petite bouteille" contenant du Novitchok

Des forces de polices et des pompiers à Amesbury - NIKLAS HALLE'N / AFP
La police britannique a annoncé vendredi avoir trouvé une "petite bouteille" contenant du Novitchok, l'agent innervant qui a empoisonné un couple de Britanniques à Amesbury, dans le sud-est de l'Angleterre.
Dans un communiqué, Scotland Yard indique avoir retrouvé le récipient le 11 juillet lors d'une fouille au domicile d'une des victimes, Charlie Rowley, et les tests effectués au laboratoire militaire de Porton Down ont confirmé qu'elle contenait du Novitchok.
"De plus amples tests vont être menés pour essayer d'établir si cela vient du même lot qui a contaminé Sergueï et Ioulia Skripal en mars, ce qui reste une piste d'enquête pour la police"
Recours à des experts internationaux
Le ministère des Affaires étrangères britannique a annoncé dans un communiqué avoir invité des experts de l'L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à venir la semaine prochaine faire des prélèvements qui seront analysés dans les laboratoires qu'ils auront désignés.
Charlie Rowley et Dawn Sturgess avaient été hospitalisés le 30 juin après avoir été empoisonnés au Novitchok. Dawn Sturgess, une mère de trois enfants âgée de 44 ans, est morte à l'hôpital dimanche soir. Son autopsie est prévue mardi.
Son compagnon, Charlie Rowley, 45 ans, "n'est plus dans un état critique", a annoncé mercredi l'hôpital de Salisbury. Il a repris conscience et reste dans un état "grave mais stable", a indiqué la police vendredi. Il "est réveillé. Il parle de manière sensée mais il est comme un squelette en ce moment", a déclaré son frère Mattew Rowley, mercredi à la chaîne de télévision britannique ITV.
Risque pour le public faible mais pas inexistant
Les enquêteurs essayent d'établir "d'où vient la bouteille et comment elle est arrivée au domicile de Charlie". C'est un "développement important et positif" a salué le chef de l'antiterrorisme, Neil Basu, sans donner plus de détails sur l'objet retrouvé.
"Toutefois, nous ne pouvons garantir qu'il ne reste plus de substance et des cordons policiers vont rester en place pour une période considérable", a-t-il prévenu.
Le risque pour le public reste "faible" mais par mesure de précaution, les autorités demandent à la population de ne pas ramasser d'objets inconnus "comme des seringues, des aiguilles, des cosmétiques ou des objets similaires faits de métal, de plastique ou de verre".
Tensions diplomatiques entre Londres et Moscou
Leur contamination était survenue quatre mois après l'empoisonnement au Novitchok de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury, une ville située à une dizaine de kilomètres seulement d'Amesbury, où les ambulances avaient pris en charge le couple de Britanniques.
Hospitalisés dans un état critique, Ioulia et Sergueï Skripal avaient pu sortir de l'hôpital après plusieurs semaines de soins lourds.