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Brexit: quelles conséquences pour les Français du Royaume-Uni?

Un train Eurostar. (photo d'illustration).

Un train Eurostar. (photo d'illustration). - Philippe Huguen - AFP

Quelque 300.000 Français vivent actuellement au Royaume-Uni. Le Brexit pourrait changer leurs conditions de résidence.

Un billet de train ou d'avion, une carte d'identité et c'est tout. Jusqu'à présent, il était très simple pour un ressortissant de l'Union européenne, et donc pour un Français, d'aller s'installer au Royaume-Uni. Pas besoin de permis de résidence pour travailler. Une simplicité administrative qui explique notamment que trois millions de ressortissants de l'Union européenne, dont environ 300.000 Français, vivent actuellement là-bas.

Avec le vote du Brexit jeudi, les choses devraient changer. Pas demain bien sûr, puisque la sortie britannique de l'UE ne sera effective qu'après des négociations qui pourraient prendre des années. Mais à terme, les travailleurs citoyens de l'UE doivent s'attendre à voir leurs conditions d'arrivée et de résidence changer.

> Retour à la carte de résidence

A la suite au Brexit, les conditions de résidence des Français et des autres Européens pourraient s’aligner sur celles des ressortissants venant des pays hors de l'espace économique européen (EEE). Selon ces conditions, s'installer au Royaume-Uni pour une durée de plus de six mois requiert l'obtention d’une carte de résidence, valable cinq ans. Au-delà, il faut demander une carte de résident permanent.

> Accès à la santé et aux droits sociaux inchangés

Actuellement, l’accès à la santé et aux autres droits sociaux des Français et Européens résidant au Royaume-Uni relèvee des mêmes conditions que celles données par le statut de résident permanent: tous les résidents étrangers ont accès aux mêmes droits que les Britanniques, à l'exception du droit de vote aux élections générales. Qu'il soit Européen ou non, un résident étranger a donc accès au NHS, le service de santé public britannique.

En cas de séjour temporaire, pour les vacanciers par exemple, la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) qui donne gratuitement accès au NHS ne sera en revanche plus valable. Les Français et autres ressortissants européens devront donc très certainement s'acquitter d'une taxe pour y accéder ou s'adresser uniquement à des médecins privés. 

> Vers des accords bilatéraux?

Pour autant, le Royaume-Uni pourrait décider de ne pas appliquer les mêmes règles à tous les pays de l’UE. Un autre scénario que celui exploré jusqu'ici est en effet possible: la signature d'accords bilatéraux entre le Royaume-Uni et certains pays européens. Des règles différentes, plus ou moins favorables pour chaque population, pourraient donc être appliquées au cas par cas. Dans un tel scénario la France pourrait être avantagée car elle représente un partenaire économique privilégié du Royaume-Uni. Sans oublier qu'elle compte l’une des plus fortes populations de Britanniques expatriés, avec environ 400 000 britanniques établis sur son territoire.

Ma. G.