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Royaume-Uni

Après ses propos sur la burqa, Boris Johnson visé par une enquête interne de son parti

Boris Johnson, en mars 2018.

Boris Johnson, en mars 2018. - Daniel Leal-Olivas - AFP

Après ses propos polémiques sur la burqa, l'ancien ministre des Affaires étrangères britannique, qui a refusé de s'excuser, est visé par une enquête interne du Parti conservateur.

Familier des déclarations provocantes, Boris Johnson se retrouve en pleine tempête. L'ancien chef de la diplomatie britannique, qui a comparé en début de semaine, dans une interview au Daily Telegraph, les femmes en burqa à des "boîtes aux lettres" et des "braqueurs de banque", est sous le coup d'une enquête ouverte par son propre parti, le Parti conservateur.

Pas d'excuses

Mardi, le président du parti, Brandon Lewis, avait demandé à Boris Johnson de s'excuser pour ses propos controversés envers les musulmanes qui portent la burqa, qui ont choqué l'opinion publique et jusque dans son propre camp politique. Au point que la Première ministre, Theresa May, lui a reproché d'avoir utilisé ce langage.

Mais l'ancien ministre, actuellement en vacances, a refusé de présenter ses excuses, entraînant l'ouverture ce jeudi d'une enquête pour infraction au code de bonne conduite par le Parti conservateur, rapporte le Telegraph. En outre, plusieurs plaintes ont été reçues par le parti à la suite de la publication de ses propos anti-burqa dans la presse.

Bientôt suspendu?

Comme l'explique le Guardian, l'enquête interne est la première étape d'un processus disciplinaire qui pourrait amener à la suspension, voire à l'expulsion de Boris Johnson du parti. 

Celui qui est aussi l'ancien maire de Londres s'est déjà plusieurs fois fait remarquer par des sorties peu diplomatiques, comme en mai 2017 lorsqu'il avait prôné les exportations de whisky vers l'Inde dans l'enceinte d'un temple sikh, religion qui bannit sa consommation.

A.S.