Accusations d'abus sexuels: la plaignante veut que le prince Andrew dépose sous serment

Le prince Andrew, deuxième fils de la reine d'Angleterre et cinquième dans l'ordre d'accession au trône, en juin 2014. - Sven Pförtner - AFP
Le Prince Andrew, deuxième fils de la reine d'Angleterre, visé par un scandale sexuel, pourrait avoir à déposer sous serment aux Etats-Unis. Une Américaine l'accuse de l'avoir forcée à des relations sexuelles avec lui quand elle avait 17 ans. Les avocats américains de la femme souhaitent que le prince fasse une déclaration sous serment.
"Entretien sous serment"
Dans une lettre déposée devant un tribunal de Floride, les avocats de la victime, dont l'identité n'est pas précisée, sollicitent auprès du prince Andrew "un entretien sous serment au sujet des relations (qu'il a) eues avec Jane Doe #3 vers le début de l'année 2001. Jane Doe #3 avait 17 ans à l'époque".
"Jane Doe" est un terme américain générique qui permet de préserver l'anonymat d'une victime ou de désigner la dépouille d'une personne qui n'a pas été identifiée. "L'entretien pourrait avoir lieu au moment et à l'endroit de votre choix. Avec votre aide, je pense que l'entretien pourrait durer deux heures", précisent les avocats dans ce document, déposé devant un tribunal de Palm Beach mercredi.
"Esclave sexuelle"
Les avocats ont joint à la lettre une photo du duc d'York, 54 ans, enlaçant la femme. Sollicité par l'AFP, le cabinet de Bradley Edwards, qui défend la victime présumée, n'a pas souhaité s'exprimer. La plaignante affirme avoir été "forcée à avoir des relations sexuelles" avec le prince Andrew à Londres, New York et sur une île des Antilles par le milliardaire Jeffrey Epstein.
Selon elle, Epstein la traitait comme une "esclave sexuelle". Ce richissime banquier d'affaires de Wall Street, ami intime du prince, a été condamné en 2008 pour avoir eu recours aux services de prostituées mineures. Lorsque la victime a porté plainte il y a quelques semaines, Buckingham Palace a nié ces allégations: "Toute suggestion selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure est catégoriquement fausse".