Merkel s'éclipse des négociations sur le Brexit manger des frites

Affamée par les interminables heures de tractations sur le Brexit, la chancelière allemande Angela Merkel s'est accordée vendredi une "pause frites" dans l'une des plus fameuses friteries bruxelloises.

L'estomac d'Angela Merkel n'a pas une patience de diplomate. Se sustenter était normalement au menu des négociations à Bruxelles sur le Brexit, mais comme pour le reste, tout a pris du retard. Le "petit-déjeuner anglais" a été repoussé en brunch puis en lunch tout au long de la journée avant de se transformer finalement en dîner de fin de soirée réunissant les 28 dirigeants de l'UE pour des négociations communes.

"Nous n'avons rien mangé de toute la journée. Nous avons cherché dans l'immeuble qui abrite le Conseil, et n'avons rien trouvé d'approprié. Il n'y a pas beaucoup de choix par ici. Et la maison Antoine est une institution", a expliqué, amusée, la délégation allemande après le "buzz" créé par la promenade gastronomique impromptue d'Angela Merkel.

La "twittosphère" se régale

Des images de la chaîne de télévision britannique ITV montrant la chancelière à pied, entourée de gardes du corps, se régalant de frites fraîches servies en cornet, ont agité la "twittosphère" et la cohorte de journalistes qui couvraient depuis deux jours un sommet européen encore plus long que la normale.

Précision de taille: elle a choisi une sauce andalouse, d’après Reuters.

La chancelière était de retour à l'heure de l'apéritif, a souligné la délégation. Et ce n'est pas la seule à s'être éclipsée.

François Hollande, a lui accordé un entretien de deux heures à France inter entre 18 et 20 heures. Mais l'on ignore s'il avait le ventre creux ou non quand il a déclaré:

"Tout ce que je fais, je ne le fais pas du tout dans un esprit de prolongation."

Après un sommet marathon, les dirigeants européens sont finalement parvenus à un accord vendredi soir sur les demandes de réformes du Premier ministre britannique David Cameron pour tenter de maintenir son pays dans l'UE, question qui doit désormais être soumise à un référendum en Grande-Bretagne le 23 juin prochain.

K. L. avec AFP