Essai nucléaire nord-coréen: Hollande "appuiera une action ferme au Conseil de sécurité" de l'Onu

Un directeur du centre météorologique de Tokyo pointe les conséquences sismiques du test nucléaire nord-coréen. - -
La Corée du Nord a procédé au troisième essai nucléaire souterrain de son histoire. Un essai condamné par François Hollande. « Je condamne avec la plus grande fermeté l'essai nucléaire auquel vient de procéder la Corée du Nord. La France exhorte de nouveau la Corée du Nord à se conformer sans délai à ses obligations internationales et à procéder à un démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes nucléaire et balistique. La France appuiera une action ferme au Conseil de sécurité des Nations Unies et travaille en ce sens avecses partenaires », peut-on lire dans un communiqué de l'Elysée.
Le président français n'est évidememnt pas seul a condamné ce troisième essai souterrain de l'histoire de la Corée du Nord, l'ONU, la Russie et la Grande-Bretagne, ont également condamné l’expérimentation. Pour la Corée du Nord, c’est un évènement historique. L’un des derniers états communiste de la planète a confirmé avoir procédé avec succès ce mardi matin à un essai nucléaire souterrain, le troisième de son histoire, comme elle avait annoncé en avoir l'intention, rapporte l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. L'agence précise que le test qui a été conduit d'une manière parfaitement sûre a été fait à l'aide d'un engin nucléaire miniaturisé d'une grande puissance explosive. « Il est confirmé que l'essai nucléaire, qui a été conduit à un haut niveau d'une manière parfaitement sûre en utilisant un engin nucléaire miniaturisé plus léger et doté d'une plus grande puissance explosive que précédemment, n'a pas eu d'impact négatif sur l'environnement écologique immédiat », écrit KCNA. La conduite de l'essai nord-coréen, le troisième après ceux de 2006 et 2009, a été confirmée par un conseiller de la présidence sud-coréenne.
Condamnation de la communauté internationale
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déploré ce nouvel essai nucléaire. « Le secrétaire général condamne l'essai d'arme nucléaire souterrain mené par (la Corée du Nord) », a déclaré le porte-parole de Ban Ki-moon dans un communiqué. « C'est une violation claire et grave des résolutions du Conseil de sécurité concernées ». La Russie a elle aussi « résolument condamné » ce nouveau test, selon une source du ministère des Affaires étrangères citée par l'agence de presse Interfax, de même que William Hague, secrétaire britannique au Foreign Office.
L'armée sud-coréenne a relevé son niveau d'alerte et Séoul qui assure la présidence tournante a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu. Elle devrait se tenir dans la journée de ce mardi.
« Une secousse tellurique d'une magnitude de 4,9 degrés »
Selon un diplomate des Nations unies, le test se serait déroulé à 11h57 (2h57 GMT) et s'est traduit par une activité sismique inhabituelle en Corée du Nord, enregistrée dans un premier temps par l'agence américaine de veille géologique. L'USGS a signalé une secousse tellurique d'une magnitude de 4,9 degrés située à une profondeur d'un kilomètre à proximité d'un site nucléaire connu utilisé par les autorités nord-coréennes. L'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBTO) a confirmé cette activité sismique et a estimé que la localisation était « globalement cohérente » avec celle des essais pratiqués en 2006 puis en 2009 par les Nord-Coréens.