Deux Français interpellés pour pédophilie au Népal

Deux Français ont été arrêtés il y a quelques jours au Népal, soupçonnés d'y avoir commis des actes pédophiles contre huit victimes, selon Le Parisien ce lundi.

Deux Français sont actuellement détenus au Népal, comme l’a révélé Le Parisien ce lundi, soupçonnés d'avoir commis des actes pédophiles. Les deux hommes avaient auparavant participé aux échanges sur un forum de discussion défendant "la liberté pédophile", émanant d’une association appelée "Les Amis de toutes les minorités sexuelles", créée puis dissoute au Canada. L'un des deux suspects a déjà été condamné en France pour agression sexuelle en 2004. Il était arrivé au Népal en avril 2017 et se trouvait à Katmandou depuis octobre. Le second, lui, était arrivé en septembre 2017.

Sous surveillance depuis plusieurs semaines 

C’est alors qu’ils tentaient de fuir le Népal, en cherchant à embarquer sur le premier vol extérieur en partance de l’aéroport de Katmandou, le 22 juillet, qu’ils ont été arrêtés. Ils ont été débusqués par les policiers du Bureau central d’investigation. L’ambassade de France a déclaré qu’ils étaient "détenus à la prison centrale de Katmandou". Ils ont été placés pour 25 jours en garde à vue. L’enquête se poursuit et aucune date n’a par conséquent été fixée pour le procès, mais la police a déjà identifié huit victimes, âgées de dix à quatorze ans.

Les deux suspects encourent quinze ans de prison. C’est ce que prévoit la législation népalaise, par ailleurs en cours de durcissement pour décourager ce tourisme sexuel criminel qui s’est dernièrement développé dans ce pays, sur fond de misère sociale. "Ils attiraient des enfants pauvres en leur offrant de l’argent, du chocolat et des maillots ou ballons de football", a ainsi déclaré Naragayan Singh Khadka, qui dirige le bureau central d’investigation. Ces cadeaux empoisonnés poussaient ensuite ces enfants et préadolescents à aller dans les chambres louées par les Français. Selon les enquêteurs, c’est alors que des viols ont été commis. Les suspects avaient aussi l’habitude d’accompagner les jeunes à la piscine. Ils étaient sous la surveillance d’agents en civil depuis plusieurs semaines, consécutivement aux plaintes des parents.

Robin Verner