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Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères et roi de la bourde diplomatique

Boris Johnson, nouveau ministre des Affaires étrangères du royaume.

Boris Johnson, nouveau ministre des Affaires étrangères du royaume. - Justin Tallis - AFP

Hâbleur, populiste et volontiers provocateur, Boris Johnson va désormais gérer les relations extérieures de son pays. Il n'a pourtant pas toujours été le plus fin des diplomates.

A la surprise générale, la nouvelle Première ministre britannique a choisi de nommer Boris Johnson au poste de ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni. Ce dernier, accusé d'avoir abandonné le pays après le vote des Britanniques sur le Brexit, n'est pourtant pas le plus diplomate des hommes politiques du royaume. Florilège de ses bourdes passées.

L'UE égale au nazis?

En pleine campagne pour le Brexit, le ton monte entre les deux camps. Héraut du "out", Boris Johnson lâche ses coups et s'en prend à l'Union Européenne, qu'il compare... au projet d'Adolf Hitler.

"Napoléon, Hitler, plusieurs personnes ont essayé de le faire (unir le continent européen), et cela s'est terminé de manière tragique. L'Union européenne est une autre tentative avec des méthodes différentes"
Clinton, une "infirmière sadique"

Alors qu'Hillary Clinton fait campagne pour l'investiture démocrate en 2008 (face à Barack Obama), BoJo, comme on le surnomme, tient une chronique dans le journal britannique le Daily Telgraph. A propos de la possible future présidente des Etats-Unis, l'ancien maire de Londres écrit: 

"Elle a des cheveux teints en blond, des lèvres boudeuses et un regard bleu acier comme une infirmière sadique d'un hôpital psychiatrique", et ajoute plus loin: "si Bill peut gérer Hillary, il peut sans doute gérer n'importe quelle crise mondiale".
Obama, mi-Américain, mi-Kényan

  • Dans une sortie raciste et néo-colonialiste, Boris Johnson s'en prend cette fois à Barack Obama, qu'il aura bientôt l'occasion de côtoyer. Alors que les Etats-Unis viennent de renvoyer au Royaume-Uni un buste de Churchill, Johnson écrit: 

"Certains ont dit que c'était un pied de nez à la Grande-Bretagne. D'autres ont dit que c'était le symbole du dégoût ancestral du président à moitié kényan pour l'empire britannique dont Churchill a été un fervent défenseur."

En réalité, ce n'était rien de tout ça. Le prêt du buste opéré par le royaume était simplement arrivé à son terme.

Erdogan, "branleur" de chèvre

C'est sans doute la plus incompréhensible des sorties de l'extravagant Boris Johnson. Très peu fan de la politique du président turc, le conservateur Johnson décide d'adresser au chef d'Etat un poème à propos... d'une chèvre. Il y décrit, dans des vers très fleuris, l'histoire d'amour née entre Recep Tayyip Erdogan, décrit comme un "fantastique branleur", et l'animal.

"Il était une fois un jeune gars d'Ankara, 
qui était un fantastique branleur 
Jusqu'à ce qu'il sema son avoine sauvage 
Avec l'aide d'une chèvre mais il ne s'arrêta 
pas pour la remercier."


P.A. avec AFP