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Birmanie : ONG bloquées et eau potable introuvable

Le paludisme et les diarrhées, conséquences du manque d'eau potable, arrivent dans la zone sinistrée

Le paludisme et les diarrhées, conséquences du manque d'eau potable, arrivent dans la zone sinistrée - -

Alors que les visas sont délivrés au compte-gouttes pour les organisations humanitaires, le paludisme et les diarrhées se répandent dans la zone sinistrée.

L'aide humanitaire arrive petit à petit en Birmanie. Les deux premiers avions de l'ONU ont pu atterir hier à Rangoon avec des tonnes de matériel et de vivres. Mais l'essentiel de l'aide est toujours bloqué aux frontières du pays en attendant les visas du gouvernement birman.

« Le paludisme et les diarrhées se répandent »

Marie Yared travaille pour l'ONG World Vision installée depuis de nombreuses années en Birmanie. Elle est en contact permanent avec les équipes sur place. Elle explique que « le prix de l'eau potable a explosé lui aussi et c'est un gros problème. Une de nos priorités, c'est vraiment d'apporter de l'eau potable à la population qui commence à boire de l'eau infectée dans les mares du delta. Les maladies se répandent, tel que le paludisme, qui se répand avec les eaux stagnantes, et les diarrhées qui affectent les enfants : c'est des premières causes de mortalité des enfants ».

« Pas d'images donc peu de dons »

Pour l'instant, contrairement au tsunami de 2004, les français ne se mobilisent pas trop pour envoyer des dons aux associations humanitaires. Jean-François Riffaud, le directeur de la communication de la Croix-Rouge Française, explique cela par le fait que « le grand public est conscient que le gouvernement birman n'autorise pas encore les humanitaires à être présents sur le terrain. Deuxièmement, ils ont bien vu que la Croix-Rouge française par exemple n'a pas encore lancé d'appel aux dons. Troisièmement, il y a peu d'images de la catastrophe, et on sait très bien qu'un des éléments déclencheurs de la générosité du public, c'est l'image de la catastrophe. On a bien vu au moment du tsunami que cela avait été très important, d'autant plus que l'on avait des images du tsunami en train de se produire, ce qui n'avait jamais eu lieu ».

La rédaction et Yannick Olland