Birmanie : l’aide internationale se met en place

Le cyclone Nargis a fait environ 22 500 victimes selon le dernier bilan officiel provisoire et les ONG doivent faire face à l’urgence humanitaire.

Le bilan s'alourdit chaque jour un peu plus en Birmanie où les derniers chiffres font état d'environ 100 000 disparus suite au passage dévastateur du cyclone Nargis, il ya près d'une semaine. La junte militaire a autorisé l'acheminement de l'aide internationale « sous condition » et les différentes ONG mettent donc en place des missions prêtes à partir au secours des populations.

« L'eau potable, priorité absolue »

La Croix Rouge internationale, elle, essaie de fournir un maximum de moyens matériels à la Croix Rouge birmane, qui est autorisée à intervenir sur le terrain. Marie-Françoise Borel, chargée d'information à la fédération internationale de la Croix-Rouge, explique que « la priorité absolue demeure l'eau potable, les abris d'urgence et éventuellement évidemment les vivres. Nous avons débloqué, à la fédération internationale à Genève, 123 000 euros pour fournir à la Croix-Rouge birmane une assistance financière d'urgence. Ce sont pour l'instant les équipes de la Croix-Rouge birmane qui s'activent sur le terrain ».

« Le grenier du pays est touché »

Thomas Gonnet, le directeur des opérations d'Action contre la faim sur place, explique que « les opérations se dirigent vers le Sud-ouest du pays qui a été la zone la plus affectée par le cyclone. On y retrouve une concentration de rizières et de productions agricoles, c'est le grenier du pays. Si demain il s'avère que les récoltes ne sont pas possibles ou qu'une grande partie des rizières ont été détruites, ça remettra en question la capacité du pays à produire le riz dont il a besoin et cela contribuerait à intensifier la crise alimentaire que connaît déjà la Birmanie ».

Pour comparaison, en Asie, le pire cyclone avait touché le Bangladesh en 1991 et fait 143 000 morts, tandis que le Tsunami de décembre 2004 avait fait 232 000 morts et touché une quinzaine de pays.

La rédaction avec Nicolas Marsan et Yannick Olland