« Berlusconi n'a pas dit son dernier mot ! »

Après 20 ans de vie politique, Silvio Berlusconi, mis en minorité par la Chambre des députés, a annoncé hier sa démission prochaine. Mais pour le journaliste italien Alberto Toscano, le Cavaliere va «s'accrocher au pouvoir».

Le premier ministre italien, Silvio Berlusconi, a annoncé hier mardi qu'il démissionnerait dès que le parlement aura voté les mesures budgétaires et les réformes économiques que le pays a promis à l'Union européenne. C'est la conséquence directe d'un vote mardi à la Chambre, à l'issue duquel Berlusconi a perdu sa majorité absolue.

«Il a une relation presque morbide avec le pouvoir»

Dans une interview à la Stampa ce mercredi, il explique: « Je suis fatigué de ne pas réussir à dicter la ligne et de ne pas pouvoir faire la politique que je voudrais. Je me sens plus puissant comme libre citoyen que comme président du Conseil ». Mais le journaliste italien Alberto Toscano reste méfiant. Invité d'RMC, il estime que le premier ministre « ne pouvait plus tenir, mais il s'accroche encore. Il rêve encore que son parti soit au pouvoir, même sans lui. Il n'a pas dit son dernier mot. Cet homme est incroyable, il a une relation presque morbide avec le pouvoir c'est le moins qu'on puisse dire ».

«Le bien du pays n'est pas celui de son compte en banque»

« Maintenant c'est clair, le parlement dira prochainement "oui" à la loi de finances et il sera obligé de partir comme il l'a dit. Mais ensuite, il veut des élections anticipées et il rêve d'une victoire de la droite. Ceci dit, ça sera difficile, parce que sincèrement les Italiens en ont marre de Silvio Berlusconi. Le "bien du pays", comme il le dit, n'est pas exactement celui de son compte en banque dans un paradis fiscal ».