Belgique: la piste des orages évoquée dans la collision de trains mortelle

Le 6 juin 2016, les secours se trouvent près d'un train de voyageurs endommagé après la collision avec un train de marchandises entre Namur et Liège. - JOHN THYS / AFP
Ce lundi, l'hypothèse de dommages liés à la foudre sur l'infrastructure ferroviaire est évoquée par les enquêteurs belges pour expliquer la collision de deux trains qui a fait trois morts et une dizaine de blessés, entre Namur et Liège, dimanche soir. Dimanche, peu après 23h, un train de voyageurs qui roulait à environ 100 km/h a percuté l'arrière d'un convoi de marchandises qui circulait à 10 ou 15km/h sur la même voie, à hauteur de la petite commune de Saint-Georges-sur-Meuse, selon les premiers éléments de l'enquête. Sous la violence du choc, les deux voitures de tête du train de voyageurs, à bord duquel se trouvaient une quarantaine de passagers, ont déraillé et se sont couchées.
"Il faut tout envisager"
"L'enquête est confiée à la police des chemins de fer" et deux experts sont "sur place", a déclaré Brigitte Leroy, substitut du procureur du Roi à la division de Huy du parquet de Liège. "Il y a eu énormément d'eau tombée hier, d'autres lignes étaient sous eau. L'enquête dira s'il y a un lien avec les orages, s'il y a eu une surtension ou autre. Il faut tout envisager", a prudemment observé Brigitte Leroy.
Le conducteur du train fait partie des trois personnes décédées, a précisé ce lundi le gestionnaire du réseau ferré belge Infrabel. Parmi les neuf blessés à des degrés divers, certains étaient dans un état préoccupant, avance l'agence Belga. Vingt-sept autres personnes ont été impliquées dans l'accident et certaines ont pu rentrer chez elles, selon les autorités, qui ont organisé une conférence de presse dans la nuit.