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Assad s'en prend à la France, l'accusant de "soutien au terrorisme"

Le président syrien Bachar al-Assad lors d'un discours à Damas, en Syrie, le 20 août 2017

Le président syrien Bachar al-Assad lors d'un discours à Damas, en Syrie, le 20 août 2017 - STRINGER / AFP

Lundi, Bachar al-Assad le président syrien, s'en est pris à la France, l'accusant de "soutien au terrorisme", quelques jours après les déclarations de Paris, accusant Damas d'avoir fait obstruction aux pourparlers de paix de Genève.

Le président syrien Bachar al-Assad s'en est pris violemment lundi à la France, l'accusant de "soutien au terrorisme" et estimant qu'elle n'avait "pas le droit de parler de paix" en Syrie. Sa diatribe intervient quelques jours après des déclarations de Paris accusant le régime de Damas d'avoir fait "obstruction" aux dernières négociations à Genève, qui ont échoué.

"La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours" du conflit, a estimé Bachar al-Assad, en référence au soutien apporté par Paris aux rebelles qui luttent contre son régime depuis 2011. 

"Parler" à bachar al-Assad

"Elle n'est pas en position de donner une évaluation d'une conférence de paix. Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a même pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes", a-t-il déclaré à des journalistes, après avoir reçu à Damas une délégation de responsables et d'hommes d'affaires russes.

Le dernier cycle de pourparlers organisé sous l'égide de l'ONU entre régime et opposition s'est achevé jeudi à Genève sans avancée. Le lendemain, le Quai d'Orsay avait dénoncé la "stratégie d'obstruction irresponsable" du régime, estimant qu'il avait "refusé de s'engager" dans les pourparlers.

Dimanche, le président français Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait "parler" à Bachar al-Assad tout en estimant que le dirigeant syrien devra "répondre de ses crimes".

340.000 morts

À ce jour, toutes les tentatives pour trouver une issue au conflit syrien se sont avérées infructueuses, avec comme principale pierre d'achoppement le sort du président Assad. La délégation du régime refuse de parler directement aux représentants de l'opposition syrienne, n'acceptant de discuter qu'avec le médiateur de l'ONU.

Aux pourparlers de paix de Genève, Damas préfère les pourparlers prévus l'an prochain à Sotchi et organisés par la Russie, principal allié du régime. "À Genève, les personnes avec lesquelles nous négocions ne sont pas même représentatives d'elles-mêmes", a assuré Bachar al-Assad, alors que la guerre en Syrie, débutée en 2011, a fait 340.000 morts et des millions de déplacés.

G.D. avec AFP