BFMTV
Russie

Vladimir Poutine juge "possibles" d'autres échanges de prisonniers avec Washington

Le président russe Vladimir Poutine à Bichkek, le 9 décembre 2022.

Le président russe Vladimir Poutine à Bichkek, le 9 décembre 2022. - Sergei BOBYLYOV / AFP

Cette annonce intervient au lendemain de la libération de la basketteuse américaine Brittney Griner contre celle du marchand d'armes russe Viktor Bout.

D'autres échanges de prisonniers entre Moscou et Washington sont "possibles", a indiqué ce vendredi le président russe Vladimir Poutine, au lendemain de la libération de la basketteuse américaine Brittney Griner contre celle du marchand d'armes russe Viktor Bout.

"Les contacts se poursuivent au niveau des services de renseignement, ils n'avaient jamais cessé. Est-ce que d'autres (échanges) sont possibles ? Oui, tout est possible", a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une conférence de presse en marge d'un sommet régional au Kirghizstan.

"C'est le résultat de négociations et de la recherche de compromis. Dans ce cas-là, des compromis ont été trouvés et nous ne refusons pas de poursuivre ce travail à l'avenir", a-t-il ajouté.

Des relations "toujours dans un état déplorable"

Il a toutefois affirmé que ces négociations n'étaient pas forcément un "prologue" à un dialogue sur d'autres questions, en pleine crise entre Moscou et Washington liée à l'intervention militaire du Kremlin en Ukraine.

"Nous n'avons pas fixé d'objectifs pour que ces négociations mènent à d'autres. Mais elles créent, c'est vrai, une certaine atmosphère", a-t-il affirmé.

Plus tôt ce vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que les négociations ne mettaient pas fin à la "crise" entre les deux pays, dont les relations sont "toujours dans un état déplorable".

Des emprisonnements politiques

Américains et Russes s'accusent mutuellement de détenir leurs ressortissants respectifs à des fins politiques.

Un autre Américain détenu en Russie, l'ancien militaire Paul Whelan, n'a pas été inclus dans l'échange de jeudi. Ce dernier, âgé de 52 ans, a été arrêté en décembre 2018 en Russie, puis condamné en 2020 à 16 ans de prison pour "espionnage", une condamnation qu'il a dénoncée comme "politique".

Des médias russes ont, eux, évoqué ce vendredi le sort d'Alexander Vinnik, un expert russe en informatique extradé en août aux Etats-Unis où il est visé par 21 chefs d'accusation, dont usurpation d'identité, complicité de trafic de drogue et blanchiment d'argent.

S.R. avec AFP