BFMTV
Russie

Violations de l'espace aérien de pays de l'Otan: le Kremlin qualifie de "dangereuse" l'idée d'abattre des avions russes

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov dans le hall d'exposition Gostiny Dvor, au centre de Moscou, le 14 décembre 2023.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov dans le hall d'exposition Gostiny Dvor, au centre de Moscou, le 14 décembre 2023. - Alexander Zemlianichenko / POOL / AFP

Quelques jours avant cette déclaration du Kremlin, Donald Trump a jugé que les pays de l'Otan devraient abattre les appareils russes violant leur espace aérien, après trois incursions de drones ou avions de combat russes sur le territoire de l'Alliance.

Le Kremlin a jugé ce vendredi 26 septembre "dangereuse" et "irresponsable" l'idée d'abattre des avions russes en cas de violation de l'espace aérien de pays de l'Otan, évoquée quelques jours plus tôt par le président américain Donald Trump.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a critiqué "des déclarations irresponsables sur la nécessité d'abattre des avions russes, qui sont, au minimum, imprudentes, irresponsables et entraînent des conséquences dangereuses", dans une interview à la télévision d'État russe.

Donald Trump a jugé mardi que les pays de l'Otan devraient abattre les appareils russes violant leur espace aérien, après trois incursions de drones ou avions de combat russes sur le territoire de l'Alliance en moins de deux semaines.

Les pays de l'Otan doivent "monter d'un cran" leur riposte

L'Otan a de son côté averti mardi Moscou que l'"escalade" devait cesser et assuré qu'elle était prête à se défendre par tous les moyens, sans évoquer l'idée d'abattre les avions.

Le président français Emmanuel Macron a pour sa part affirmé mercredi que les pays de l'Otan devaient "monter d'un cran" leur riposte en cas de "nouvelles provocations de la Russie, notamment dans l'espace aérien de l'Europe de l'Est. Tout en ajoutant: "on ne va pas ouvrir le feu".

La semaine dernière, l'Otan a dit avoir intercepté trois MiG-31 russes entrés dans l'espace aérien de l'Estonie. Dmitri Peskov a une nouvelle fois rejeté vendredi les accusations. "Il n'a été présenté aucune preuve de quoi que ce soit", a-t-il souligné.

L'UE veut néanmoins renforcer sa sécurité avec un "mur anti-drones", qu'une dizaine de pays, dont plusieurs qui ont connu des incursions, considèrent désormais comme une "priorité".

I.H avec AFP