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Russie

Une Russe condamnée à 5 ans de prison pour avoir diffusé de "fausses nouvelles" sur l'armée

Un drapeau de la Russie à Moscou le 13 mars 2018 (photo d'illustration)

Un drapeau de la Russie à Moscou le 13 mars 2018 (photo d'illustration) - Kirill KUDRYAVTSEV / AFP

Une coiffeuse russe âgée de 47 ans et habitante de Saint-Pétersbourg a été condamnée à cinq ans et deux mois de prison pour avoir partagé huit messages anti-guerre via deux comptes anonymes sur un réseau social russe.

La police russe continue de sévir sur les affaires de "discréditation" de l'armé russe. Anna Alexandrova, une coiffeuse de Saint-Pétersbourg a été condamnée mardi 15 avril à une peine d'emprisonnement de cinq ans et deux mois pour avoir diffusé de fausses nouvelles sur l'armée russe, rapportent la BBC et l'Agence France-presse (AFP).

La coiffeuse, âgée de 47 ans, et mère de deux enfants, a été arrêtée pour la première fois en novembre 2023 pour huit messages anti-guerre qu'elle avait partagés via deux comptes anonymes sur le réseau social russe VKontakte.

Après son arrestation, Anna Alexandrova avait nié avoir la publication de ces messages sur les réseaux sociaux, insistant sur le fait que l'affaire était motivée par une querelle de terrain avec une voisine.

Plus de 3300 affaires pour "discréditation" de l'armée

Auprès de la chaîne britannique, sa voisine a déclaré qu'elle s'était plainte auprès des procureurs après qu'Anna Alexandrova eut envoyé à sa fille des photos de la guerre en Ukraine.

Bien qu' Anna Alexandrova ait nié avoir envoyé des images de la guerre à sa voisine, le tribunal l'a envoyée dans une colonie pénitentiaire et lui a ordonné de ne plus publier d'images pendant les trois prochaines années.

Dans le même temps, les avocats d'un conseiller municipal de Moscou, condamné en juillet 2022 à la première peine de prison ferme au titre de la loi sur les "fake news", ont déposé une plainte contre l'infraction auprès de la Cour constitutionnelle de Russie.

Depuis le début de l'invasion russe, la police russe a ouvert plus de 3300 affaires pour "discréditation" de l'armée, a indiqué vendredi une ONG, une infraction entrée en vigueur début mars pour faire taire les critiques de l'offensive en Ukraine.

Ilyana Hamiti