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Russie

Menace d'annexion du Groenland: la Russie assure suivre "de très près" la rhétorique "dramatique" de Trump

Dmitri Peskov le 24 janvier 2024 à Moscou

Dmitri Peskov le 24 janvier 2024 à Moscou - Mikhail METZEL / POOL / AFP

Le président élu des États-Unis a ouvertement évoqué une annexion du Groenland, territoire appartenant au Danemark. La Russie a réagi, alors qu'elle constitue une actrice majeure de l'Arctique.

Au tour du Kremlin de réagir. La Russie a assuré ce jeudi 9 janvier suivre "de très près" la rhétorique "dramatique" du président élu américain Donald Trump, qui a évoqué une annexion du Groenland, un territoire danois situé dans l'Arctique où la Russie est un acteur majeur.

"L'Arctique est une zone de nos intérêts nationaux, nous y sommes présents et continuerons de l'être. Nous souhaitons maintenir la paix et la stabilité dans cette région et sommes prêts à interagir avec toutes les parties pour cela" a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Nous suivons de très près le développement assez dramatique de la situation qui, Dieu merci, reste jusqu'à présent au niveau des déclarations", a-t-il poursuivi.

Un territoire stratégique convoité

Les rivalités dans la région arctique augmentent en raison de son importance stratégique et ses ressources minières supposées. Les États-Unis ont déjà une base militaire au Groenland.

Lors d'une conférence de presse mardi, Donald Trump a refusé d'exclure le recours à la force pour annexer ce territoire autonome du Danemark.

Il avait déjà déclaré que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale et la liberté à travers le monde".

Levée de boucliers en Europe

Ces déclarations avaient suscité une levée de boucliers des capitales européennes appelant à respecter la souveraineté du Danemark sur ce territoire, tandis que le Royaume-Uni s'est refusé pour sa part à "condamner" les propos de son "plus proche allié".

En réaction aux propos des Européens, Dmitri Peskov a tenté de tracer un parallèle avec les quatre régions ukrainiennes annexées par Moscou en 2022 à l'issue de simulacres de référendums non reconnus à l'étranger, y compris par l'écrasante majorité des alliés de la Russie.

"Si l'on parle de la nécessité de prendre en compte l'opinion des gens, peut-être faut-il encore se souvenir de celle des habitants des quatre nouvelles régions de la Fédération de Russie. Et faire preuve du même respect pour l'avis de la population" du Groenland, a déclaré Dmitri Peskov.

J.D. avec AFP