L'opposant Navalny défie le Kremlin dans les municipales à Moscou

Le leader de l'opposition russe, candidat aux municipales à Moscou, le 4 septembre dernier. Les Moscovites votent dimanche 8 septembre. - -
Moscou élit dimanche son maire dans un scrutin où l'opposant numéro un russe Alexeï Navalny défie le favori soutenu par le Kremlin et le système politique de Vladimir Poutine.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (04H00 GMT) et fermeront à 16H00 GMT. Les premiers résultats officiels devront être annoncés à 18HOO GMT
Le challenger de l’élection, Alexei Navalny est un blogueur anti- corruption de 37 ans. Il a pris la tête de la protestation contre le régime russe à l'hiver 2010-2011. Condamné en juillet à cinq ans de camps il a été laissé en liberté en attendant l’appel d’un procès, monté de toutes pièces selon lui. Alexeï Navalny, a appelé vendredi les Moscovites à voter pour lui pour briser la domination de Vladimir Poutine, un président "omniprésent dans l'espace politique russe", dans une interview au quotidien en ligne gazeta.ru.
Pression des autorités
Depuis le début de la campagne il n’a eu cesse de dénoncer les pressions des autorités. Très actif dans la rue et sur Internet, il a nettement grimpé dans les sondages et recueille 18% des intentions de vote. Des sondages intéressants mais à relativiser.
Navalny qui affiche pour crédo "ne pas voler, ne pas mentir", a promis dans le passé de mettre un jour en prison Vladimir Poutine et ses proches, qui ont fait à plusieurs reprises l'objet de ses enquêtes anti-corruption.
Face à lui, l’austère maire sortant Serguei Sobianine est quasiment assuré d’être réélu. Cet apparatchik originaire de Sibérie et allié de Vladimir Poutine joue la carte de l’homme qui a métamorphosé la capitale. Création d’un système de vélos en libre-service, gigantesques chantiers de rénovations, il a multiplié les initiatives pour séduire les Moscovites.
Les quatre autres candidats à la municipale sont quasiment tous inconnus. Le seul véritable enjeu du scrutin est le score d’Alexei Navalny, qui permettra de mesurer la popularité du camp Poutine.