BFMTV
Asie

Pékin accuse Tokyo de "provocation" lors d'exercices navals, Tokyo dément

Des aviosn militaires chinois quittant la base de Shaghai en octobre 2013.

Des aviosn militaires chinois quittant la base de Shaghai en octobre 2013. - -

Pékin a accusé Tokyo de s'être livré à une "provocation extrêmement dangereuse" en interférant dans des manoeuvres navales chinoises, avertissant que des vies japonaises avaient été mises en péril, a rapporté vendredi la presse officielle chinoise.

Difficiles relations de bon voisinage. Pékin accuse Tokyo d'avoir interféré dans des manoeuvres navales chinoises.

Selon le ministère chinois de la Défense cité par les médias d'Etat, durant ces exercices militaires qui comportaient des tirs à munitions réelles dans l'ouest de l'océan Pacifique, des navires et des avions japonais ont suivi des bâtiments chinois.

"Les agissements des navires et des avions nippons n'ont pas seulement interféré avec le cadre normal de nos manoeuvres, mais ont également mis en danger la sécurité des déplacements des avions et navires chinois, ce qui aurait pu causer des erreurs d'appréciation et des victimes accidentelles", a déclaré Yang Yujun, porte-parole du ministère chinois de la Défense, cité par le quotidien China Daily.

Selon le journal Global Times, des forces aéronavales de l'Armée populaire de libération (APL) effectuaient des exercices en mer quand un bâtiment de guerre japonais "a fait irruption dans la zone des manoeuvres" et y est demeuré trois jours durant. Le ministère chinois de la Défense a exprimé à la suite de ces faits "une protestation solennelle", a ajouté le journal.

Bataille pour les îles Diaoyu (ou Senkaku)

Le Japon a démenti toute interférence par la voix du secrétaire général adjoint du gouvernement: "Le Japon mène de façon appropriées des opérations de surveillance et d'avertissement. Il est faux de prétendre que le Japon a interféré dans des manœuvres navales chinoises", a déclaré Katsunobu Kato, ajoutant que Tokyo avait déjà fait part aux autorités chinoises de son opinion.

Pékin et Tokyo sont englués dans un interminable différend territorial autour d'un archipel inhabité en mer de Chine orientale, nommé Diaoyu par les Chinois et Senkaku par les Japonais.

M. P. avec AFP