Népal : "Quand le jour s'est levé, on a compris"

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C'est une simple décision de rebrousser chemin qui lui a sauvé la vie. Devant la caméra de BFMTV, à son arrivée mardi à Roissy, Arnaud de Fouchier raconte l'avalanche qui s'est écrasé dimanche sur les versants de l'Himalaya au Népal.
Juste avant l'avalanche, Arnaud de Fouchier a décidé ne pas traverser une crevasse qu'il a jugé "trop profonde" et a rebroussé chemin. Il a ensuite passé la nuit de l'autre côté de la crevasse, dans un "camp de base". C'est là qu'il a entendu, depuis sa tente, un bruit d'avalanche comme il "en entend tout le temps", mais "certainement plus fort".
"Quand le jour s'est levé, on a compris", conclut-il tristement.
"Je me sens triste"
Six autres alpinistes sont rentrés avec lui, mardi matin à Roissy. Trois d'entre eux souffrent d'engelures et de contusions, mais leur état n'a pas nécessité d'hospitalisation. Tous resteront cependant marqués par ceux qu'ils ont laissé derrière. "Je me sens triste. Je ne sais plus très bien où je suis et je pense à ceux qui ont disparu dans des crevasses, qu'on ne retrouvera probablement jamais", confie Arnaud de Fouchier, le seul à s'être exprimé.
Quatre Français sont morts dans l'avalanche, trois autres sont encore portés disparu. Mardi matin, des sherpas étaient repartis à leur recherche. En tout, le drame a fait neuf victimes, dont un guide de montagne népalais et trois autres alpinistes européens : un Espagnol, un Allemand et un Italien.
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