Népal: "Il faut déjà préparer la période de reconstruction", prévient la Fondation de France

Après le violent séisme au Népal. - Prakash Singh - AFP
"Il faut savoir que tout va prendre du temps", prévient Francis Charhon. Invité de BFMTV ce lundi, le directeur de la Fondation de France a détaillé comment se met en place l’aide internationale pour le Népal, après le séisme meurtrier qui a frappé le pays samedi. "Dans des situations de catastrophe comme ça, c’est le désarroi le plus total sur place. C’est toujours difficile au début, parce qu’il y a de l’engorgement de tout", a-t-il expliqué.
"L’aide internationale va arriver", mais "ça va prendre un peu de temps", a-t-il encore estimé. "C’est haut, c’est froid, c’est loin, c’est difficile d’accès par les routes, donc c’est vrai que ça va être très compliqué."
Mobilisée pour aider le Népal, la Fondation de France a pour l’heure avant tout besoin de dons d’argent, a indiqué Francis Charhon sur BFMTV. "On a besoin d’argent parce qu’on a besoin d’acheter des biens, on a besoin de travailler sur place sans être obligés de traverser tous les continents pour apporter de l’aide".
"L’après, c’est tout de suite"
"Il y a les besoins immédiats d’abris, d’eau, nourriture...", a énuméré Francis Charhon. Mais l’organisme privé veut anticiper, et se projette déjà sur le long terme et la reconstruction du pays. "On sait que l’aide internationale arrive, fait énormément de choses, et puis se retire. A ce moment-là il y a un vide", a-t-il pointé.
"Il faut d’emblée préparer cette période de reconstruction qui est tout à fait fondamentale. L’après, c’est tout de suite".
Pour cela, au moment même où "les urgenciers sont au travail", la Fondation cherche s’appuyer sur les associations locales. "Avec l’expérience que l’on a eue en Haïti, on a vu qu’il fallait s’appuyer aussi sur les locaux", a fait valoir Francis Charhon. "Il existe au Népal beaucoup d’ONG locales qui connaissent la situation et les populations", a-t-il souligné. "On a quelqu’un qui est avec la cellule d’urgence, qui va partir et va faire le bilan de ça, pour avoir des relais sur place très rapidement".
"On va aussi travailler à un projet d’aide psychologique", a-t-il par ailleurs annoncé. "Tout se fait dans le même temps. A Haïti, on est restés 5 ans. Il faut avoir du temps, mais commencer très vite."