Inde: trois corps récupérés après l’explosion d’un sous-marin

Les secours ont retrouvé trois corps dans l'épave du sous-marin indien qui a coulé dans la nuit de mardi à mercredi après une explosion. Les chances qu'il y ait des survivants sont nulles.

Trois corps ont été récupérés après l’explosion d’un sous-marin à Bombay a indiqué dans un communiqué vendredi la Marine militaire indienne. Il est, selon elle, "improbable" qu’il y ait des survivants.

L’INS Sindhuraksha, sous-marin militaire à propulsion diesel-électrique, a coulé dans la nuit de mardi à mercredi. Il était à quai avec 18 marins à bord. Les corps repêchés ne sont pas reconnaissables à cause de graves brûlures et leur identification ne pourra se faire que par prélèvement ADN, précise le communiqué.

Certains corps ne seront jamais retrouvés

Les plongeurs ont réussi à pénétrer dans le bâtiment, mais leur progression a été rendue difficile par la faible visibilité et les nombreux décombres flottants. La partie avant du sous-marin a été totalement détruite. L'état des corps et les conditions à l'intérieur du bâtiment "signifient que retrouver des survivants à l'intérieur est improbable", ajoute le communiqué.

Certains corps pourraient ne jamais être retrouvés. "La Marine continuera de chercher dans les moindres recoins du sous-marin jusqu'à ce que tous les corps aient été localisés, ou que l'on puisse dire avec certitude qu'il n'en reste plus à bord."

Les secours souhaitent visiter l’ensemble des salles du sous-marin, avant que les techniciens et ingénieurs tentent de récupérer le bâtiment. Celui-ci, construit en 1995 aux chantiers navals de Saint-Pétersbourg, en Russie, venait d'être réparé par une entreprise russe.

Cet accident est le plus grave désastre de la Marine militaire indienne depuis le naufrage d'un sous-marin par une frégate pakistanaise en 1971. Il arrive au plus mauvais des moments, alors que l’Inde a annoncé récemment le lancement du premier porte-avions conçu et construit dans le pays, et le début des essais pour le premier sous-marin nucléaire indien.

M.K. avec AFP