Paris condamne "avec la plus grande fermeté" le tir de missile nord-coréen

Des personnes regardent le lancement test d'un missile nord-coréen à Séoul le 25 septembre 2022. - JUNG YEON-JE / AFP
La France a condamné vendredi "avec la plus grande fermeté" le tir par la Corée du Nord d'un missile balistique, dénonçant une "violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies".
"La France note également avec une vive préoccupation les déclarations de la Corée du Nord du 13 octobre, où elle affirme avoir procédé à des tirs de missiles stratégiques de longue portée pouvant emporter des armes nucléaires tactiques", selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
"Ces déclarations, conjuguées aux provocations militaires nord-coréennes au nord de la zone démilitarisée, contribuent à un accroissement préoccupant des tensions dans la péninsule", ajoute le communiqué.
De "fortes contre-mesures militaires"
Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, un missile balistique a été tiré en direction de la mer dans la nuit de jeudi à vendredi, en réponse à un exercice d'artillerie de la Corée du Sud.
Un porte-parole de l'armée nord-coréenne a accusé l'armée sud-coréenne d'avoir effectué jeudi "des tirs d'artillerie pendant environ dix heures" près de la frontière. L'armée nord-coréenne "a pris de fortes contre-mesures militaires" en réponse à cette "action provocatrice", a ajouté le communiqué diffusé par KCNA.
Les avions nord-coréens ont franchi une "ligne de reconnaissance", déclenchant une réponse automatique de la part du Sud, selon la même source. Séoul a fait décoller des avions de combat, y compris des F-35A. Il s'agit du deuxième déploiement important d'avions de combat en une semaine.
Une multiplication des essais de missiles
"La France exhorte une nouvelle fois la Corée du Nord à se conformer sans délai à ses obligations internationales, à revenir à la table des négociations et à mettre fin immédiatement à ses actions déstabilisatrices", poursuit le Quai d'Orsay.
La Corée du Nord a multiplié ces dernières semaines les essais d'armes, décrits comme des simulations de frappes "nucléaires tactiques" contre des cibles en Corée du Sud.
Séoul et Washington s'attendent par ailleurs à ce que Pyongyang, qui s'estime menacé par les manoeuvres militaires américaines, sud-coréennes et japonaises dans la région, reprenne prochainement ses essais nucléaires.