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Chine

"Un crime impardonnable": la Chine exécute un homme qui a tué un enfant japonais de 10 ans

Des policiers chinois en intervention à Shenzhen, au sud du pays

Des policiers chinois en intervention à Shenzhen, au sud du pays - Noel Celis / AFP

En septembre 2024, un enfant japonais de 10 ans a été mortellement poignardé à Shenzhen, dans le sud de la Chine. Le coupable, Zhong Changchun a été condamné à mort en janvier.

Après le meurtre dans le sud du pays d'un garçon japonais de 10 ans en septembre dernier, la Chine a exécuté l'auteur du crime, rapporte la BBC via une déclaration de l'ambassade du Japon en Chine.

Le coupable, Zhong Changchun a été condamné à mort en janvier pour avoir agressé un garçon qui se rendait à pied dans une école japonaise de Shenzhen, ville du sud-est de la Chine. L'affaire avait provoqué une onde de choc dans les deux pays et a alimenté les tensions diplomatiques, sur fond d'allégations d'attaque xénophobe.

'Le gouvernement du Japon considère le meurtre d'un enfant totalement innocent comme un crime impardonnable, et nous prenons cette exécution avec la plus grande solennité", a déclaré l'ambassade du Japon dans sa déclaration à la BBC.

Tensions entre le Japon et la Chine

"À la lumière de cet incident, le gouvernement japonais continuera de prendre toutes les mesures de sécurité possibles et exhorte fortement la partie chinoise à assurer la sécurité des ressortissants japonais en Chine".

À la suite de cet incident, les craintes des Japonais vivant en Chine se sont accentuées. Certaines entreprises japonaises, dont Toyota, ont demandé à leurs employés de prendre des précautions. D'autres, comme Panasonic, ont offert à leurs employés des vols gratuits vers leur pays d'origine.

Le verdict rendu dans l'affaire Zhong ne faisait aucune mention du Japon, selon des responsables japonais. Kenji Kanasugi, l'ambassadeur du Japon en Chine, a par ailleurs déclaré que Zhong avait demandé à parler à la famille de la victime, mais n'a pas précisé s'il visait des ressortissants japonais.

L'affaire avait notamment ravivé les tensions entre le Japon et la Chine. "Nous demanderons fermement à la Chine d'assurer la sécurité des citoyens japonais et d'empêcher que cela ne se reproduise", avait notamment déclaré l'ex Premier ministre du Japon Fumio Kishida.

Ilyana Hamiti