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Asie

Affrontements Cambodge-Thaïlande: une rencontre prévue entre les dirigeants lundi en Malaisie

Des soldats de l'armée de Thaïlande photographiés à bord de véhicules blindés sur une route de la province de Chachoengsao, le 24 juillet 2025.

Des soldats de l'armée de Thaïlande photographiés à bord de véhicules blindés sur une route de la province de Chachoengsao, le 24 juillet 2025. - LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP

Malgré une tentative de médiation américaine, au quatrième jour de conflit, les deux pays d'Asie du Sud-Est continuent d'échanger des tirs d'artillerie.

Le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai doit rencontrer lundi 28 juillet en Malaisie son homologue cambodgien Hun Manet, en vue de résoudre la crise qui a dégénéré en affrontements meurtriers à leur frontière, a annoncé ce dimanche 27 juillet le bureau du Premier ministre thaïlandais.

Les discussions, à Kuala Lumpur, visent à "rétablir la paix", a déclaré le porte-parole Jirayu Houngsub, cité dans un communiqué. La Malaisie occupe cette année la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), dont les deux pays voisins sont membres.

Samedi 26 juillet, Donald Trump a tenté une médiation entre les deux pays. Selon le président américain, les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu. Mais dimanche au petit matin, les combats ont repris, et chaque capitale a accusé l'autre de manquer à sa parole.

L'épisode le plus meurtrier en quinze ans

Depuis plusieurs jours la Thaïlande et le Cambodge sont engagés dans l'épisode le plus meurtrier en près de quinze ans. L'épisode en cours a fait 20 morts côté thaïlandais, dont sept soldats, alors que le Cambodge a fait état d'un bilan de 13 morts dont cinq militaires. Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80.000 Cambodgiens de leur côté de la frontière, d'après Phnom Penh.

Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l'Indochine française. Avant les combats actuels, l'épisode le plus violent lié à ce différend remontait à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.

Le tribunal des Nations Unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l'Unesco, et d'une zone alentour.

AC avec AFP