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Amérique du Nord

Quand Trump donne son portable personnel aux chefs d'Etat, la sécurité américaine tremble

Donald Trump le 23 mais 2017 à Bethléem

Donald Trump le 23 mais 2017 à Bethléem - Mandel Ngan-AFP

Le président des États-Unis a proposé à plusieurs leaders internationaux, dont Emmanuel Macron, de l'appeler sur son téléphone personnel. Une initiative qui soulève des questions de sécurité.

Donald Trump était connu pour être un homme d'affaires original. Il n'a pas changé en emménageant à la Maison Blanche. Le président des États-Unis a fait fi des conventions diplomatiques en proposant à plusieurs chefs d'État et de gouvernement d'échanger leurs coordonnées personnelles, comme le rapporte l'agence de presse américaine AP.

Justin Trudeau aurait accepté

Le locataire du bureau ovale a proposé aux dirigeants canadien et mexicain son numéro de téléphone portable afin qu'ils se parlent directement. CNN avait déjà révélé que le locataire de la Maison Blanche avait proposé à Emmanuel Macron, au lendemain de son élection, d'échanger leurs coordonnées personnelles.

"Voulez-vous mon numéro de téléphone pour que l'on se parle directement", aurait suggéré Donald Trump, rapporte le journaliste de la chaîne de télévision américaine citant des sources officielles françaises.

Selon AP, Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, aurait accepté la proposition. Pour ce qui est d'Emmanuel Macron, un représentant français a refusé de dire s'il avait ou non accepté l'offre de Donald Trump.

Le scandale des mails d'Hillary Clinton

Quoi qu'il en soit, un tel comportement soulève des questions de sécurité. Comme le rappelle AP, les présidents passent en général leurs communications sur des lignes sécurisées, comme celles de la salle de crise, du bureau ovale ou de la limousine présidentielle.

"Si vous parlez sur une ligne ouverte, alors c'est une ligne ouverte, ce qui signifie que ceux qui sont capables de surveiller ces communications le font", a analysé pour l'agence de presse un ancien conseiller du Pentagone.

Une situation plutôt étonnante si l'on se rappelle le scandale qui avait émaillé la campagne d'Hillary Clinton. La candidate démocrate malheureuse avait été, quelques mois avant l'élection, au cœur d'une enquête du FBI qui avait révélé qu'elle avait envoyé des mails professionnels via un serveur personnel lorsqu'elle dirigeait le Département d'État américain
Céline Hussonnois-Alaya