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États-Unis

Washington et Londres en alerte maximum au Yémen

Un soldat yémenite devant un check-point à Saana, la capitale, dimanche dernier.

Un soldat yémenite devant un check-point à Saana, la capitale, dimanche dernier. - -

Après avoir fermé de nombreuses ambassades en péninsule arabique, les États-Unis ont décidé d'appeler mardi leurs ressortissants à quitter le Yémen "immédiatement" et la Grande-Bretagne a évacué tout le personnel de son ambassade

Le Yémen au coeur des préoccupations des Anglo-saxons. Le département d'Etat américain a annoncé mardi matin avoir appelé ses ressortissants à quitter le Yémen "immédiatement" en raison du niveau de menaces d'attentats "extrêmement élevé" dans le pays. Le département d'Etat a d'autre part "ordonné le départ du personnel gouvernemental américain non-essentiel au Yémen". Quelques heures plus tard, la Grande-Bretagne faisait savoir qu'elle évacuait tout le personnel de son ambassade.

Depuis vendredi, plus d'une vingtaine d'ambassades et de consulats occidentaux ont fermé leurs portes et sont placés sous haute protection au Moyen-Orient et en Afrique.

Dans le même temps, les raids de drone se multiplient contre Al-Qaïda au Yémen. Le dernier en date a visé mardi avant l'aube un véhicule à l'est de Sanaa, la capitale, tuant ses quatre occupants, membres de l'organisation terroriste. L'attaque menée par un drone américain, selon un responsable tribal, s'est produite dans la région de Marib, un fief traditionnel du réseau extrémiste qui est également bien implanté dans le sud et le sud-est du Yémen.

"Bastion de plusieurs milliers de combattants"

Le Yémen est un pays très "sensible". Il sert notamment de base à Aqpa, la branche d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, considérée par l'Occident comme la plus active. "Elle dispose d'un bastion de plusieurs centaines, voire milliers de combattants au Yémen", retranchés dans des zones montagneuses difficiles d'accès, rappelait lundi Dominique Thomas, spécialiste du monde arabe, sur BFMTV.

C'est d'ailleurs le seul pays où la France a décidé de fermer temporairement son ambassade. "La France est considérée comme une cible au Yémen, Aqpa l'a rappelé à plusieurs reprises dans des messages", confirme Dominique Thomas. L'organisation reproche notamment à la France "son rôle dans le processus de transition politique au Yémen. Aqpa considère qu'il s'agit d'ingérence dans les affaires intérieures du pays."

M.G. et A. G.