BFMTV
États-Unis

Remaniement majeur pour Donald Trump: son conseiller fragilisé Mike Waltz nommé ambassadeur à l'ONU

Mike Waltz à Washington le 30 avril 2025.

Mike Waltz à Washington le 30 avril 2025. - Brendan SMIALOWSKI / AFP

Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump était fragilisé depuis le "Signalgate", l'affaire des fuites des plans militaires au Yémen. Marco Rubio, le secrétaire d'État, assurera l'intérim à ce poste.

Fragilisé depuis le mois dernier en raison d'affaires de fuites d'informations militaires confidentielles, Mike Waltz ne sera plus le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Le président américain a annoncé ce jeudi 1er mai sa nomination comme ambassadeur des États-Unis auprès de l'Organisation des Nations Unies (ONU), dans un message sur son réseau Truth social.

"Mike Waltz a travaillé dur pour prioriser les intérêts de notre nation. Je sais qu'il fera la même chose dans ses nouvelles fonctions", a écrit le président américain à propos de son conseiller. Son secrétaire d'État, Marco Rubio, va assurer par interim le rôle de conseiller à la sécurité nationale, précise Donald Trump.

Un premier remaniement majeur

Mike Waltz était sous pression depuis qu'un journaliste du magazine The Atlantic a mis au jour une faille de sécurité majeure en révélant qu'il avait été ajouté par mégarde à un groupe de discussion à propos de frappes américaines imminentes contre les rebelles Houthis du Yémen, sur la messagerie Signal.

Ce changement de rôle annoncé de l'ancien élu républicain de Floride, âgé de 51 ans, constitue le premier remaniement majeur dans l'équipe de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche il y a une centaine de jours. Son premier mandat avait été secoué par davantage de mouvements parmi ses collaborateurs.

Interviewé par Fox News tôt mercredi matin, Mike Waltz n'a montré aucun signe de son départ imminent quand il s'est félicité de l'accord sur l'exploitation des ressources naturelles signé entre les Etats-Unis et l'Ukraine.

"Personne ne pensait que ça pouvait être fait. Le président Trump a dit: 'Faites-le !'", a-t-il loué.

Le conseiller était également présent la veille autour de la table du dernier conseil des ministres - diffusé en direct de bout en bout.

Steve Witkoff pressenti pour succéder à Mike Waltz

Mike Waltz, ancien officier des forces spéciales de l'armée américaine, avait endossé la "responsabilité" de l'affaire des fuites des plans militaires au Yémen en expliquant avoir créé le groupe sur Signal. Y étaient inclus des membres du gouvernement Trump et autres hauts responsables américains, dont le ministre de la Défense Pete Hegseth, le vice-président américain JD Vance, ou encore les patrons du renseignement et de la CIA.

Les membres du groupe y ont notamment partagé le timing prévu d'attaques aériennes américaines imminentes sur des cibles au Yémen et leur déroulé en temps réel. L'affaire a également fragilisé le ministre de la Défense Pete Hegseth. L'ancien présentateur de la chaîne Fox News fait d'ailleurs l'objet d'une enquête interne au Pentagone à ce sujet.

Donald Trump avait affiché publiquement son soutien à son entourage impliqué dans la conversation après la révélation de ce "Signalgate".

Steve Witkoff, dont le président républicain a fait son émissaire pour les négociations avec la Russie, d'une part, et l'Iran et son programme nucléaire, d'autre part, est bien placé pour succéder à Mike Waltz, selon la presse américaine. Quatre conseillers à la sécurité nationale s'étaient succédé au fil du premier mandat du milliardaire new-yorkais.

V.G. avec AFP