Mort à Cuba d'Assata Shakur, marraine du rappeur Tupac et militante noire recherchée par le FBI pendant 40 ans

Joanne Deborah Byron, connue sous le nom de Assata Shakur, recherchée par le FBI, 1973 - The Daily Record Long Branch, New Jersey • 3 mai 1973
Cuba a annoncé vendredi 26 septembre la mort de la militante révolutionnaire noire américaine Joanne Deborah Byron, connue sous le nom d'Assata Shakur, recherchée par le FBI et qui avait trouvé refuge sur l'île communiste depuis plus de 40 ans.
"Le 25 septembre 2025, la citoyenne américaine Joanne Deborah Byron, alias 'Assata Shakur', est décédée à La Havane, à Cuba, des suites de problèmes de santé et de son âge avancé", a déclaré le ministère cubain des Affaires étrangères dans un bref communiqué publié sur son site Internet.
Joanne Deborah Byron, connue aussi sous le nom de Joanne Chesimard et accusée d'avoir tué un policier aux États-Unis, était âgée de 78 ans.
Ex membre de l'Armée de libération des Noirs
Marraine du rappeur Tupac Shakur, tué par balle en 1996 à Las Vegas, elle avait appartenu à l'Armée de libération des Noirs, une organisation américaine d'extrême gauche qui s'était engagée dans les années 1970 dans la lutte armée pour la cause des Noirs.
Assata Shakur était accusée d'avoir tué un policier dans le New Jersey (nord-est), lors d'une fusillade le 2 mai 1973, avec deux complices. Après avoir fui, elle avait été arrêtée et accusée en 1977 d'assassinat.
Condamnée à la perpétuité, elle était parvenue à s'enfuir de nouveau de prison deux ans plus tard.
Parmi les terroristes les plus recherchés aux États-Unis
En 2013, la police fédérale américaine l'avait ajoutée à sa liste des terroristes les plus recherchés, faisant d'elle la première femme à figurer sur ce document.
Elle avait été repérée à Cuba en 1984 par le FBI qui promettait encore en mai dernier une récompense d'un million de dollars pour sa localisation. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait alors accusé sur X le "régime cubain" de continuer "d'offrir refuge à des terroristes et à des criminels, y compris à des fugitifs américains".
"Nous avons le devoir envers les victimes et le peuple américain de maintenir notre engagement indéfectible à demander des comptes au régime cubain", avait ajouté Marco Rubio, qui avait accompagné son message d'une photo d'Assata Shakur et d'une autre du policier tué.