Le FBI licencie 15 agents photographiés genou à terre en hommage à Georges Floyd, tué par un policier

Tweet illustré de la photographie de plusieurs agents du FBI participant le 6 juin 2020 à une action en hommage à Georges Floyd, tué par un policier - Twitter Robert Caruso
Comme un air de purge au FBI. Quinze agents du prestigieux service fédéral de police ont été licenciés pour une démonstration de solidarité à l'égard des manifestations en hommage à Georges Floyd, citoyen afro-américain, mort d'asphyxie coincé sous le genou d'un agent de police à Minneapolis en mai 2020.
Selon les informations de CNN qui a pu s'entretenir avec deux proches du dossier, cette quinzaine d'agents fait partie d'une nouvelle "vague de licenciements" comprenant vingt fonctionnaires.
Le FBI n'a pas souhaité faire de commentaire. En revanche, un syndicat du personnel, FBI Agents Association, a critiqué dans une déclaration communiquée à CNN la politique du directeur, Kash Patel, contesté par ailleurs pour les failles sécuritaires ayant conduit au meurtre de Charlie Kirk.
Un risque pour la sécurité de la nation
"Les dangereuses nouvelles mesures de Patel affaiblissent le Bureau, car elles éliminent une expertise précieuse, nuisent à la confiance entre la direction et le personnel et rendent plus difficile le recrutement et la fidélisation d'agents qualifiés, ce qui, en fin de compte, expose notre nation à un risque accru", a déclaré l'organisation qui dénonce des licenciements hors cadre réglementaire.
Cette scène des genoux à terre, qui s'est déroulée à Washington DC il y a cinq ans, avait soulevé des critiques et trouvé un écho auprès des médias conservateurs.
Après la mort de Georges Floyd, des centaines de personnes s'étaient rassemblées à travers les États-Unis, le plus souvent de manière pacifique. Parfois, comme à Atlanta, des véhicules de patrouille de la police avaient été brûlés. La foule s'était notamment réunie devant la Maison Blanche en brandissant des pancartes barrées de slogans comme "Arrêtez de nous tuer".
Un cas déjà examiné
A l'époque, le président Donald Trump avait demandé à Bill Barr, son ministre de la Justice, de reprendre le contrôle des rues. Lorsque les photos étaient apparues, le directeur du FBI, Christophe Wray, n'avait pas relevé de fautes.
Mais plus tôt cette année, les responsables du FBI ont souhaité réévaluer l'incident. Selon des sources parlant à CNN, les agents impliqués ont été réaffectés - une décision subie comme une punition puisqu'il s'agissait de postes moins convoités - avant d'être finalement licenciés.