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États-Unis

L'hommage poignant de la légende du skate Tony Hawk à sa mère atteinte d'Alzheimer

Tony Hawk dans un skatepark de San Diego, en Californie, le 1er juin 2013

Tony Hawk dans un skatepark de San Diego, en Californie, le 1er juin 2013 - ROBERT BENSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Agé de 50 ans, le skateboardeur américain Tony Hawk raconte, dans un long message posté sur Instagram, sa dernière visite auprès de sa mère âgée de 93 ans et atteinte de la maladie d'Alzheimer.

"La plupart de mes visites auprès d'elle s'achèvent avec un sentiment de désespoir et la perspective d'une fin prochaine. Mais aujourd'hui, je suis reparti avec une bonne raison d'espérer". Dans un long message posté sur son compte Instagram, la légende américaine du skate Tony Hawk se confie sur l'histoire de sa maman, âgée de 93 ans, et atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis une dizaine d'années.

Le skateboardeur et acteur de 50 ans évoque ses souvenirs d'enfance, ces longs moments passés devant la télévision aux côtés de sa mère qui lui tenait toujours la main. Secrétaire puis enseignante, elle passait son temps à pianoter virtuellement avec ses doigts, même lorsqu'elle n'était pas devant un écran d'ordinateur, ce qui avait tendance à horripiler son fils.

"Inconsciemment, je pense qu'elle tapait ses pensées et son quotidien sur des claviers imaginaires. Cela avait le don de m'agacer terriblement. Ces doigts pianotaient sur moi pendant qu'elle me forçait à regarder 60 Minutes" (magazine d'information diffusé sur la chaîne CBS News depuis 1968, ndlr), raconte-t-il.

"Elle ne me reconnaît plus"

"Aujourd'hui, elle ne me reconnaît plus", poursuit Tony Hawk. "Nous restons en silence, je lui donne des nouvelles de notre famille et lui fait boire du Coca avec une paille toutes les cinq minutes", précise le skateur qui évoque ensuite sa dernière visite auprès d'elle.

"J'ai senti ses doigts se contracter. Je ne sais pas depuis combien de temps: peut-être bougeaient-ils depuis mon arrivée et que je n'avais pas remarqué. En regardant sa main, je me suis souvenu de cette habitude qu'elle avait de pianoter inconsciemment tout au long de ma jeunesse. Et même si c'est certainement son corps qui la trahit, cela m'a rassuré de me dire que peut-être, elle était toujours là, quelque part à écrire sa vie, ce qu'elle ressent et nos conversations. Je me plais à penser que lorsque je suis sorti, elle était en train de taper: Fuck Alzheimer", conclut Tony Hawk.
Mélanie Rostagnat