"Il est important de se souvenir des années 1930": Kamala Harris se dit inquiète de l'état actuel du monde

Kamala Harris à Houston, au Texas, le 31 juillet 2024. - Brandon Bell / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Kamala Harris, ancienne vice-présidente américaine, en visite en Australie pour la première fois, était l'invitée d'honneur de la Conférence australienne sur l'immobilier 2025 ce dimanche 25 mai, rapporte The Guardian. L'occasion pour elle de livrer son analyse de la situation internationale, et plus particulièrement aux États-Unis.
"Je m’inquiète, franchement, de ce qui se passe actuellement dans le monde", a-t-elle confié. "Je suis convaincue qu'il est important de se souvenir de l'Histoire. Il est important de se souvenir des années 1930", a-t-elle poursuivi.
Critique d'Elon Musk
Sans le citer, l'ex-candidate à la Maison Blanche a critiqué Elon Musk, conseiller de Donald Trump. "Il y a quelqu’un de très populaire ces jours-ci, du moins dans la presse, qui a suggéré que l’empathie est un signe de faiblesse des civilisations occidentales", a-t-elle déclaré.
Le directeur de Tesla avait effectivement critiqué l'administration démocrate de Harris et son attitude envers les immigrants dans une interview publiée en mars. "La faiblesse fondamentale de la civilisation occidentale est l'empathie", avait-il affirmé. Le président des États-Unis a notamment fait de la lutte contre l'immigration clandestine une des priorités de son mandat.
"Non, c'est un signe de force d'avoir un certain niveau de curiosité, d'intérêt et de se soucier du bien-être des autres", a alors répondu Kamala Harris ce dimanche.
"Il est important que nous comprenions et que nous nous souvenions de l'Histoire, qui nous a appris l'interdépendance et l'interconnexion entre les nations", a-t-elle ajouté.
Kamala Harris a également abordé le sujet de l'intelligence artificielle, domaine dans lequel Elon Musk est très investi. Elle a déclaré que les Américains avaient peur de l’IA, vue comme une menace pour les emplois et parfois responsable de la désinformation.
"Il est important de célébrer l’innovation, mais, encore une fois, c’est peut-être juste le procureur en moi, il faut aussi se demander: y a-t-il des personnes vulnérables et faisons-nous ce que nous pouvons pour garantir leur sécurité?", a précisé l'ancienne vice-présidente américaine.