Heurts à Los Angeles: une journaliste australienne visée par une balle en caoutchouc en plein direct

Une journaliste australienne a été visée par une balle en caoutchouc alors qu'elle couvrait l'intervention de la Garde nationale américaine à Los Angeles - 9News
"Après des heures d'attente, la situation s'est rapidement détériorée. La police de Los Angeles se déplace à cheval, tire des balles en caoutchouc sur les manifestants et les fait avancer au cœur de Los Angeles."
Alors qu'elle couvrait les manifestations anti-expulsions dans la ville américaine, la journaliste australienne de 9News, Lauren Tomasi, a été visée par une balle en caoutchouc, tirée par un membre des forces de l'ordre. La scène a été immortalisée par les caméras de la chaîne, alors que la journaliste venait de finir un duplex, dans lequel elle évoquait l'usage de balles en caoutchouc.
Les images, postées sur les réseaux sociaux par 9News, montrent clairement un officier de police qui vise la journaliste et son caméraman avant de tirer. La balle en caoutchouc a atteint la reporter au mollet. Sur la même séquence, on peut entendre Lauren Tomasi crier de douleur et saisir son mollet.
"Vous venez de tirer sur la journaliste, putain!", peut-on également entendre. "Je vais bien, je vais bien", rassure alors la journaliste.
"Lauren et son caméraman sont sains et saufs"
Selon la chaîne de télévision australienne, Lauren Tomasi "a été visée alors qu'elle effectuait un reportage en direct près de la ligne de front des manifestations entourant le centre de détention métropolitain de la ville".
"Lauren et son caméraman sont sains et saufs et continueront leur travail essentiel de couverture de ces événements", a ajouté la chaîne, soulignant que "cet incident rappelle brutalement les dangers inhérents auxquels les journalistes peuvent être confrontés lorsqu'ils couvrent les manifestations en première ligne, et souligne l'importance de leur rôle dans la fourniture d'informations vitales".
Selon l'Agence France-Presse, le cas de Lauren Tomasi ne serait pas un cas isolé. Des dizaines de manifestants ont bloqué dimanche 8 juin dans l'après-midi une autoroute de la mégapole californienne pendant plus d'une heure, dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre, qui ont procédé à quelques arrestations et fait usage de gaz lacrymogènes, y compris contre des journalistes, comme l'ont constaté des reporters de l'AFP.
Un troisième jour de heurts
Cela fait trois jours que les forces de l'ordre et les manifestants contre la politique migratoire de Donald Trump s'affrontent à Los Angeles. La police de Los Angeles a indiqué que les forces de l'ordre avaient arrêté au moins 56 personnes en deux jours, et que trois de ses membres ont été légèrement blessés.
En réaction, Donald Trump a déployé 2.000 membres de la Garde nationale pour tenter de contenir ces manifestations, multipliant les attaques contre les autorités californiennes démocrates, accusées d'incompétence.
Ces heurts ont débuté vendredi dans cette ville où réside une importante population hispanique, des habitants tentant de s'interposer face aux arrestations musclées d'immigrés menées par la police fédérale de l'immigration (ICE).